LES RÉSERVES DE CUDREFIN ET DE FANEL

S’étendant sur une quarantaine de kilomètres sur les rives sud-est du lac de Neuchâtel, la Grande Cariçaie est une réserve marécageuse qui, à son bout oriental, comprend les réserves de Cudrefin et de Fanel, séparées seulement par le canal de la Broye.

Pour les photographes animaliers, les sentiers de Cudrefin sont un véritable paradis au gré des chemins empruntés, des coups de chance et de la période de l’année où vous la visitez.

En ce début de mai, le ballet des sternes pierregarin était passionnant, le bruant des roseaux jouait à cache-cache, les goélands leucophées nichaient à vos pieds.

Fanel c’est autre chose. Le plaisir des yeux, sûrement. Les paysages depuis le grand observatoire sont sublimes. Il y a même foule d’oiseaux pour une très bonne jumelle ou mieux encore pour une longue vue.

Hérons, garzettes, goélands, même un courlis…

Mais pour le photographe ce n’est que frustration. La réserve est désormais fermée et il est impossible d’approcher quoi que ce soit. Il ne reste qu’à tenter quelques clichés sur l’énorme colonie de grands cormorans, bien lointaine elle aussi.

LE CANARD MANDARIN

Aix galericulata

A l’aide ! Je suis paumée… Qu’est-ce que je fais là, toute seule, avec mon plumage nuptial, sans qu’un garçon puisse me draguer ?

Zut, autant m’envoler ailleurs.

Bords de l’Aire/GE, mai 2020

Enfin, vous m’avez trouvé un compagnon… Regardez-le, il fait le beau !

Il n’en a pas besoin. J’en suis déjà amoureuse.

Lac des Vernes/GE, février 2021

Me voici à nouveau seule. Je me trouve pourtant séduisante. Me tromperais-je ?

LE CINCLE PLONGEUR

Cinclus cinclus

Je suis capable de traverser des rapides, de lutter contre tous les courants. Mais de temps en temps, je prends une pause pour nourrir mes chers petits…

Giardino magico, Bellinzona, mai 2020

Je n’ai pas si mal travaillé, n’est-ce-pas ?

Giardino magico, Bellinzona, mai 2020

J’aime bien le Tessin, mais il m’arrive de voyager.

Val Roseg/GR, septembre 2020

Mais les premiers amours ne s’oublient jamais. D’autant plus que la cuisine tessinoise est très goûteuse !

Et puis, connaissez-vous un meilleur endroit pour se pavaner ?

Tenero/TI, octobre 2021

Il me semble que vous m’avez un peu oublié ! Alors, me voici. Qu’attendez-vous pour me photographier ?

Gorges de l’Areuse/JU, août 2024

LA BERNACHE À COU ROUX

Branta ruficollis

Elle ne devrait pas se trouver chez nous… ou alors tellement rarement ! Au point qu’il nous a fallu un peu de temps pour l’identifier.

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle ne manque pas de couleurs !

Eaux-Vives/GE, mai 2020

Dans son élément, elle est encore plus belle.

Ile Rousseau/GE, novembre 2020

LA MÉSANGE CHARBONNIÈRE

Parus major

Omniprésente et peu timide, aisément reconnaissable grâce à la bande noire coupant le jaune de sa poitrine , elle est probablement l’oiseau le plus observé dans nos contrées, d’autant plus qu’elle ne fréquente pas seulement nos bois et nos forêt, mais aussi jardins et mangeoires.

C’est son abondance qui la rend peu intéressante aux yeux du photographe animalier ? Ou alors. virevoltant sans cesse. elle est trop difficile à saisir dans une attitude particulière et dans une lumière l’avantageant ? Elle est souvent observée, plus rarement photographiée…

Commençons donc par le moment où elle doit s’occuper de ses marmots.

Bords de l’Aire/GE, mai 2020

Cette année-ci, le temps n’est pas encore venu. Elle est donc libre de se pavaner où bon lui semble.

Marais de Sionnet/GE, février 2021

Le sens du devoir est toutefois le plus fort. La descendance est assurée.

Marais de Sionnet/GE, juin 2021

L’hiver n’est pas encore là, mais la neige est arrivée.

Marais de Sionnet/GE, décembre 2021

Quelques mois plus tard, la vie est bien plus agréable.

Réserve de Cudrefin/VD, avril 2022

LA MOUETTE RIEUSE

Lanus ridibundus

Que celui qui n’a jamais jeté du pain à une bande de mouettes rieuses, lève la main…

Leurs acrobaties aériennes pour être la première à saisir le morceau convoité ou pour poursuivre la consoeur plus habile ou plus rusée nous ont toujours enchantés et nous enchanteront toujours.

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020

Même lorsqu’elles ont perdu leur capuchon noir, elle restent belles.

Embouchure du Mujon/Yverdon/VD, septembre 2020

Et si on prenait un bain ?

Pointe à la Bise/GE, décembre 2020

Allons-nous en. Il y a trop de photographes.

Marais de Sionnet/GE, novembre 2021

Et, à propos de photographes, il est bien connu que la mouette est leur sujet préféré pour s’exercer au suivi des oiseaux en vol. Je ne fais pas exception.

Lac des Vernes/GE, novembre 2021

Prévérenges/VD, juin 2022

LA ROUSSEROLLE EFFARVATTE

Acrocephalus scirpaceus

Il y a peu de temps, nous étions dans le delta du Danube. Notre guide s’efforçait d’éduquer notre oreille musicale, nous désignant le chant de la rousserolle effarvatte par ici et celui de la rousserolle verderolle par là. Car ce n’est que par leur chant qu’on peut les identifier…

Nous voilà en Suisse, maintenant. Et rien n’a changé !

Voici une piste…

… et un portrait.

*cliquez sur l’image

Marais de Sionnet, Choulex/GE, mai 2020

Une explosion de rousserolles…

Teppes de Verbois/GE, juin 2020

…et une séance de nourrissage.

Marais de Sionnet/GE, juin 2021

Elle a pris la pose !

Marais de Sionnet/GE, mai 2022

Année après année, dès fin avril, elle revient. Les roselières résonnent de son chant. Il suffit d’avoir la patience d’attendre qu’elle se dévoile.

Marais de Sionnet/GE, mai 2023

LA STERNE PIERREGARIN

Sterna hirundo

La différence entre une sterne et l’autre est parfois assez subtile : la couleur du bec et des pattes, la longueur de la queue… Seule la pointe du bec noir permet d’affirmer qu’il s’agit de notre oiseau et non pas d’une sterne arctique. Heureusement, cette dernière est rare en Suisse.

Quelle élégance en vol, quel spectacle lorsqu’elle plonge dans l’eau à la recherche de sa pitance.

*cliquez sur l’image

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020

Maman, j’ai faim…

Réserve de Cudrefin/VD, juin 2020

Chasse-t-elle ou s’admire-t-elle dans la glace ?

Peut-être la même, en parade cette fois-ci.

Barrage de Verbois/GE, mai 2022

Enfin, il faut bien manger.

Prévérenges/VD, juin 2022

Sur l’île de Préverenges, les mouettes rieuses sont arrivées depuis bien longtemps. Plus de place sur la plateforme pour les sternes qui doivent se contenter des rochers aux alentours.

Prévérenges/VD, juin 2023

LE GOÉLAND LEUCOPHÉE

Larus michahellis

Auparavant, il faisait partie de la famille du goéland argenté… puis des études génétiques ont relevé des différences notables et il a acquis son indépendance et changé de nom.

Il reste un oiseau remarquable. Son cercle orbital rouge lui donne un air coquin…

Mais saviez-vous que la tache rouge au bout de son bec sert à ses poussins qui la tapotent pour quémander leur nourriture ?

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020

Présent…

…et futur.

Pointe à la Bise/GE, décembre 2020

Coucou, c’est encore nous.

Embouchure du Mujon/VD, janvier 2021

LE GRAND CORMORAN

Phalacrocorax carbo

En voilà un qui était plutôt rare dans nos contrées il y a seulement une quinzaine d’années. Il est désormais présent en grand nombre sur tous nos lacs.

Pauvres poissons…

Creux-de-Terre/VD, juillet 2020

Il faut avouer que notre pays lui convient plutôt bien.

Pointe à la Bise/GE, décembre 2020

Barrage de Verbois/GE, janvier 2021

Aujourd’hui, les eaux du canal de la Broye sont couvertes de cormorans qui pêchent et le ciel se remplit de leur vol.

Réserve de Fanel/BE, avril 2022

Celui qui sait voler, est aussi capable d’atterrir.

Creux-de-Terre/VD, septembre 2023