LA COULEUVRE TESSELÉE

Si vous aviez des doutes, sa pupille ronde indique clairement qu’il s’agit d’un serpent non venimeux. Elle appartient au groupe des couleuvres aquatiques et, en Suisse, on peut la rencontrer essentiellement près des eaux tessinoises.

Ce n’est pas le cas de la nôtre, toute vêtue de noir alors qu’elle peut arborer d’autres couleurs. Sa présence de ce côté des Alpes est sûrement due à une introduction humaine. Elle vient tenir compagnie, sur ce site, à ses deux consoeurs, les Couleuvres à collier et d’Esculape.

LE LÉZARD VERT

Lacerta bilineata

Trente grammes, peut-être quarante, de couleurs condensées, particulièrement vives en période de reproduction. Le lézard vert est certainement le plus joli de tous ses confrères présents en Suisse.

Il fait une entrée tardive sur le site, mais le fameux dicton est particulièrement approprié en ce qui le concerne. Mieux vaut tard que jamais…

Réserve de Laconnex/Moulin-Vert/GE, avril-juin 2020

La route est désormais ouverte…

Giardino magico, Bellinzone, avril 2023

LA COULEUVRE D’ESCULAPE

Zamenis longissimus longissimus 

Il existe au Tessin, un coin perdu dans la nature, où l’on mange très bien. Apparemment, il n’est pas connu que des humains…

Le plus grand serpent de Suisse, le seul probablement qui inspire sympathie grâce à sa symbolique présence sur le caducée du Dieu de la médecine, voulait-t-il s’inviter au festin ?

Pozzasc/TI, juin 2022

LA COULEUVRE À COLLIER

Natrix helvetica

La vipère aspic a désormais ouvert la voie. Faute d’avoir d’autres serpents venimeux en Suisse, laissons la place à la timide couleuvre à collier qui, tout étant abondante chez nous, ne se montre pas souvent.

D’ailleurs, nous ne la cherchions pas vraiment, occupés à observer une nichée de foulques macroules… Pendant un instant, nous avons cru qu’elle allait s’attaquer à un poussin.

Réserve d’Auried/FR, juin 2022

LA CISTUDE D’EUROPE

Emys orbicularis orbicularis

Les tortues évoquent en moi des souvenirs d’enfance, lorsque je les observais, les yeux écarquillés, dans le jardin d’un copain, sortir d’une haie pour venir recueillir quelques feuilles de salade…

Le temps passant, les souvenirs s’estompent. Il y a bien eu quelques retrouvailles, telle la gigantesque tortue léopard africaine, mais je dois avouer avoir oublié sa présence dans les marais genevois. Une récente excursion au bord du Rhône a remédié à cet oubli.

Moulin-de-Vert/GE, mai 2022

L’HERMINE

Mustela erminea

Ma première ce fut une silhouette inattendue venant à ma rencontre qu’un chien fit fuir avant que je puisse me reprendre de ma surprise. Ma deuxième ressembla à une tache brune et blanche disparaissant tel un fantôme dans les herbes où je l’aperçus pendant quelques secondes. Ma troisième ce fut la bonne.

Perly-Certoux/GE, janvier 2021

Enfin, ma quatrième joua à cache-cache avec mes nerfs pendant une bonne vingtaine de minutes, apparaissant et disparaissant sans cesse dans les plis d’un champ où elle chassait des proies invisibles.

Wengimoos/BE, janvier 2023

LE HÉRISSON COMMUN

Erinaceus europaeus

Qui n’aime pas cette petite boule hérissée de piquants, à la bouille sympathique et souriante ? C’est une peluche vivante.

Pourtant, le hérisson a failli disparaître de nos contrées, écrasé ici et là, sur nos routes trop fréquentées, qu’il traverse la nuit, enquête de nourriture.

Mais aujourd’hui, la descendance est assurée.

Bolken/SO, octobre 2021

LA VIPÈRE ASPIC

Vipera aspis

Les serpents sont en général magnifiques. Mais je dois l’avouer : je ne les aimes pas, tout au moins de près. Alors quand Dominique m’a envoyé une photo, je n’ai envisagé un seul instant de la faire figurer sur ce site.

Réserve du Moulin de Vert/GE, février 2021

Puis, Paola a récidivé, ce qui m’a fait réfléchir…

Il est vrai. La vipère n’as pas de bec, ni d’ailes ou des pattes. Mais elle est présente sur notre sol, où on peut la rencontrer assez souvent. Elle mérite une place sur ce site.

Campo/TI, juillet 2021

LE LIÈVRE D’EUROPE

Lepus europaeus

Une buse variable sur un piquet attire mon attention. Un coup de frein, je m’arrête au bord de la route et j’attrape mes jumelles.

Inutile, elle s’envole. Mais quelque chose bouge dans la prairie. Quatre lièvres se poursuivent dans des folles cabrioles, s’arrêtent pour mieux repartir.

Trois d’elles disparaissent rapidement, la quatrième continue à arpenter le pré, pour le plaisir de mes yeux.

Compois/GE, février 2021

Et, si vous pensiez pouvoir la rattraper, cette séquence devrait vous faire changer d’avis.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021

Elles sont toujours amusantes à regarder.

Marais de Sionnet/GE, mars 2022

D’habitude, elles échappent à toute tentative d’approche. Cette fois-ci, les rôles se sont inversés. C’est elle qui est venue vers nous. Pas question de ne pas lui rendre hommage.

La Feuillée/GE, mai 2023

LE SANGLIER

Sus scrofa

J’imaginais le sanglier se cacher le jour dans les bois ou les broussailles, pour en sortir la nuit se nourrir des délices plantés par nos agriculteurs…

Donc j’ai été plutôt surpris, ce jour-là, alors que j’admirais une douzaine de hérons cendrés regroupés dans un coin du marais, de voir apparaître dans mes jumelles tout d’abord la mère et ensuite six jeunes, cherchant de quoi manger dans les roseaux.

Marais de Sionnet/GE, décembre 2020

Veni, vidi…fugi.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021