LA GRIVE MAUVIS

Turdus iliacus

Ses consoeurs l’attendaient avec impatience. Nous aussi. Elle était abondante cet été en Islande, mais elle désertait nos contrées.

Caroline l’a non seulement admirée, au bord du lac d’Inkswil, mais elle a aussi tenté de la photographier…

Un essai qui a le mérite de poser un défi !

LE JOUR ET LA NUIT

Les passereaux guettent l’aube pour s’envoler, les canards sont des lève-tard, les corneilles n’ont pas d’horaire, les hérons ne font qu’à leur guise…

Malgré son appareil dernier cri et son gros téléobjectif, la mésange bleue est trop lointaine. Il faut tenter une approche. Zut, elle est partie…

La grive draine ne l’a pas vu. Elle se pose sur une branche. Un rapide controle de l’ouverture, une vérification de la vitesse. Où est-elle ? Elle n’est plus là.

Le soleil se cache derrière un nuage, le ciel se couvre, la pluie arrive…

Dure est la vie du photographe animalier.

La patience est sa seule arme. Le temps s’écoule. La lumière s’amenuise, la nuit arrive. C’est la fin de l’aventure.

Et bien, non. Un autre monde s’annonce.

UN COMBAT SANS VAINQUEUR

L’automne s’écoule, paisible, sur la campagne genevoise. Jour après jour, là-haut dans le ciel, plane un rapace. La buse variable est la reine des airs. Les autres oiseaux de proie sont partis ou ne sont pas encore de retour. Tout au plus, un faucon crécerelle vient lui faire allégeance…

Un coup d’aile, un élégant virage, une glissade, elle atterrit dans un pré ou se perche sur une branche, à la recherche de sa pitance.

Mais elle a pénétré dans le royaume des corneilles. Des escarmouches éclatent, prélude au véritable combat qui aura lieu un jour.

Ce jour qui est enfin arrivé aujourd’hui, dans les cieux du marais de Sionnet.

Une première passe d’armes…

…suivie d’une deuxième.

Ni vainqueur, ni vaincu. Chacun a regagné son territoire.