LE GOÉLAND PONTIQUE

Larus cachinnans

Cherchez bien la différence, car le goéland pontique ressemble comme un frère à son cousin le leucophée !

Les spécialistes vous diront que le pontique a l’iris sombre, alors que celui de l’autre est jaune, mais avez-vous déjà fait attention à la taille de l’iris d’un goéland ? Le bec et les pattes du pontique sont aussi moins jaunes que celles du leucophée, parfois…

Enfin, celui au fond de l’image est certifié comme étant la perle rare, le goéland pontique. Faisons confiance aux experts.

Rapperswil/SG, février 2022

Et puis, jouons aussi aux experts. En voilà un autre, en espérant que nous ne nous soyons pas trompés…

Rapperswil/SG, mars 2022

Depuis lors, la bague a parlé ! C’est bien un pontique.

LE GOÉLAND MARIN

Larus marinus

Le géant de la famille est rare, non seulement en Suisse, mais aussi à l’intérieur du continent. Il préfère les côtes de la mer du Nord, où, dans les grandes espaces, il peut sans doute mieux faire valoir ses capacités de grand prédateur.

Raison de plus pour ne pas rater l’occasion.

La voie étant tracée, c’est presque trop facile. Même endroit, même oiseau, d’autres observateurs…

Rapperswil/SG, février et mars 2022

ILS VOLENT

Ils ont des ailes, ils les utilisent. L’aigle plane là-haut dans le ciel, le faucon pique sur sa proie, le martin-pêcheur plonge sur son poisson, la bécassine fuse de sa cachette… Je pourrais continuer à l’infini. Chaque oiseau a sa façon de s’exprimer.

Je ne connais aucun photographe animalier qui n’ait pas essayé de capturer le vol de l’un ou l’autre. Un art difficile qui réussit uniquement aux meilleures parmi nous.

Mais les choses changent. L’avènement des appareils hybrides avec leur autofocus époustouflant a passablement modifié la donne. Plus besoin d’être des surdoués, un peu de patience et de persévérance suffisent pour réussir un cliché.

Alors l’idée me vient. Pourquoi pas un blog sur les oiseaux en vol ? Sans contrainte de temps et de lieu, sans référence aux chapitres de l’un ou l’autre oiseau présent sur le site, juste pour le plaisir des yeux.

Michel Denis-Huot, célèbre photographe animalier français, auquel je demandais un jour comment il réussissait à capturer le mouvement d’un animal, m’a conseillé, un brin goguenard, de m’entraîner avec les mouettes. J’ai donc suivi son conseil.

Le vol lent bien que majestueux du héron cendré est aussi un bon sujet de débutant, d’autant plus qu’il est désormais un habitué de nos marais et de nos prés.

C’est une autre paire de manche avec le pouillot véloce. Comme son nom l’indique, il est rapide et il ne cesse de papillonner dans la végétation. Et, avouez-le, il n’est pas immense…

Nous avons l’habitude de voir les foulques courir sur l’eau, pattes et ailes moulinant ensemble, à la poursuite de l’imprudent qui a pénétré dans leur territoire. Il est très rare de les apercevoir en vol. Et pourtant, elles savent le faire.

L’étang bouge, ce matin. Décollages, vols désordonnés, atterrissages… On dirait que les canards font leur gymnastique matinale.

Les souchets sont déchaînés, mais les sarcelles d’hiver ne sont pas en reste.

Le domaine des airs est leur royaume. Ils planent, là-haut dans le ciel, grâce aux thermiques qui n’ont pas de secrets pour eux, les rapaces. Mais de temps en temps, ils daignent presque redescendre sur terre.

Tous les pilotes vous le diront : voler c’est facile, atterrir l’est moins. Il faut admettre que lui, il est à l’aise dans cet exercice.