LE BRUANT PROYER

Emberiza calandra

Jadis abondant, il se fait de plus en plus rare, la modification de notre paysage agricole ne lui ayant pas réussi…

C’est peut-être pour cela qu’il est devenu méfiant. Voletant sans cesse au-dessus d’un champ en friche, en bande désorganisée, il disparaît immédiatement dans les plis du terrain, lorsqu’il se pose à distance considérable de l’observateur.

Avully/GE, décembre 2020

Heureusement, dans d’autres endroits, il lui arrive d’être moins timide.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021

Marais de Sionnet/GE, mai 2021

Une année après, il a changé d’endroit.

La Feuillée/GE, mai 2022

LE PIPIT FARLOUSE

Anthus pratensis

Pipit farlouse, pipit des arbres, pipit spioncelle pour ne pas citer que les plus communs chez nous, ils se ressemblent tous. Alors comment les identifier? Par leur chant, évidemment…

Autant dire partie perdue pour moi, totalement dépourvu d’oreille musicale. Heureusement, les spécialistes des sites ornithologiques sont là pour nous aider. Celui-ci est certifié conforme…

Avully/GE, décembre 2020

Cette fois-ci, le cercle orbital nettement marqué nous a mis sur la bonne voie. Néanmoins, un léger doute persistait… Gagné, c’est bien lui, expert dixit !

Marais de Sionnet/GE, avril 2021

Nous cherchions autre chose, nous sommes tombés sur ce couple. Pas vraiment farouches, mais prudents… Un pas de trop et ils s’envolaient pour revenir un peu plus loin, en gardant leur distance de sécurité.

Le Chasseral/BE, juin 2022

LA BERNACHE DU CANADA

Branta canadensis

En forte expansion dans le nord de l’Europe, elle n’est pas encore apparue chez nous, sauf à s’être échappée d’un parc.

C’est peut-être pour cela que j’ai pu l’approcher à quelques mètres et rester avec elle un bon moment…

Plage du Reposoir/GE, décembre 2020

Il lui arrive d’aller nager.

Creux de Genthod/GE, décembre 2020

Et aussi de se montrer coquette.

LE BRUANT JAUNE

Emberiza citrinella

Il aime nos campagnes où il peut encore trouver quelques unes des haies basses qu’il adore. Mais il apprécie également les zones humides où faire bombance d’insectes.

Yellow, giallo, jaune : pour une fois, presque tout le monde est d’accord. C’est bien la couleur qui lui a donné son nom.

Piano di Magadino/TI, décembre 2020

La Feuillée/GE, juin 2021

Une couleur particulièrement vive dans un magnifique jour de printemps.

La Feuillée/GE, mai 2022

LA MÉSANGE NONNETTE

Poecile palustris

Calotte noire plus brillante, bavette plus petite… Je ressemble comme une goutte d’eau à la mésange alpestre, difficile de me distinguer de ma cousine.

Mais, faites-moi confiance, je suis une mésange nonnette !

Giardino magico/Bellinzona, novembre 2020

Il m’arrive aussi de quitter le soleil tessinois pour d’autres endroits.

Wengimoss, BE, janvier 2023

LE HARLE HUPPÉ

Mergus serrator

Les eaux calmes de ce petit port genevois me conviennent parfaitement pour faire admirer à tous les canards du coin mes splendides couleurs.

Port Choiseul/GE, novembre 2020

Mais je me sens parfois un peu seul… Alors, je courtise mes cousines, les harles bièvres, même si elles sont bien plus grandes que moi !

Port Choiseul/GE, novembre 2020

Quatre ans après, je suis de retour. J’espère être le bienvenu.

LE PLONGEON CATMARIN

Gavia stellata

Son cri plaintif et enroué annonce sa présence plus souvent que sa silhouette collée à l’eau difficilement discernable dans la brume de l’hiver. Le catmarin est le premier du trio des plongeons qui apparait sur le site. L’arctique le suivra peut-être, l’imbrin plus difficilement car il est rare dans nos contrées.

Barrage de Verbois/GE, novembre 2020

Aujourd’hui, il avait enfin décidé de venir prendre un bain de soleil matinal.

Barrage de Verbois/GE, février 2021

LE CANARD DES BAHAMAS

Anas bahamensis

Ils ne devraient pas être là, car ils vivent ailleurs. Mais, même parmi les oiseaux, il y a des émigrants…

Ile Rousseau/GE, novembre 2020

Trois ans plus tard, il a changé d’endroit. Il n’est guère le bienvenu, car colverts, foulques et goéland leucophée le chassent avec plus ou moins de vigueur. Mais il semble pas ne s’en soucier…

Lac des Vernes/GE, mai 2023

LE FULIGULE MORILLON

Aythya fuligula

En hiver, il colonise les eaux de nos lacs, parfois au large, parfois dans les ports, par des dizaines, voir des centaines de couples. Impossible de confondre le mâle, huppe au vent, tout de noir et blanc vêtu, avec d’autres canards qu’il côtoie. La femelle, elle, est plus terne, habillée d’un brun plus ou moins nuancé. Mais comme elle ne quitte guère son compagnon, elle est aussi facile à identifier.

Sa fréquence décourage l’objectif. Mais parfois, la lumière s’en mêle.

Ile Rousseau/GE, novembre 2020

En début d’été, les Morillons se font plus rares. La plupart d’entre-eux ont migré vers le nord.

Mais quelques couples nichent chez nous. Ils ne sont pas nombreux et il est difficile d’apercevoir leurs poussins. Nous avons eu cette chance.

LE BUTOR ÉTOILÉ

Botaurus stellaris

Plusieurs jours et plusieurs heures passés à parcourir les roseaux du lac à la jumelle, à sa recherche. En vain. Puis nous avions renoncé, persuadés que nous étions qu’il avait quitté le coin.

Et bien, non. Les rencontres inattendues sont toujours les plus belles !

Lac des Vernes/GE, novembre 2020

Quelques mètres séparent un bloc de roseaux d’un autre, peut-être plus confortable. Histoire d’une dizaine de secondes en terrain découvert. J’étais là !

Lac des Vernes/GE, février 2021

Oiseau furtif par excellence, au camouflage parfait, nous l’avions deviné et même tenté de photographier, en vain, dans les roseaux d’Inkwilersee. Ce n’était que partie remise. Ce jour-là il a peut être cru que le brouillard lui permettait de se pavaner…

Observatoire de Champ-Pittet/VD, janvier 2022

En toute simplicité !

Inkwilersee/SO, mars 2022

L’un de nous était là pour lui voler l’une ou l’autre de ses attitudes. Ou alors, devinant la présence du photographe, l’envie lui a pris de se pavaner quelques instants.

Pointe-à-la-Bise/GE, janvier 2023

C’est connu. Lorsqu’on aime un endroit, on y reste !