LE LAC DES VERNES

Meyrin, cité satellite de Genève, 20000 habitants, des gratte-ciels, une circulation plutôt dense…

Pourtant, au milieu de tout cela, un petit bassin de rétention des eaux de pluies est devenu un lac entouré de roseaux et de bosquets. bordé par un chemin agréable allant d’un observatoire à une plateforme, d’une passerelle à un point de vue.

En cette période de l’année les foulques et les grèbes castagneux sont les maîtres des eaux.

Mais dans un coin ou l’autre vous pouvez admirer le canard souchet ou la sarcelle d’hiver. Même les poules d’eau, si timides d’habitude, se montrent volontiers.

Et puis, cerise sur le gâteau, les roselières cachent le butor étoilé que tout le monde cherche et que peu ont la chance d’apercevoir…

Le pouillot véloce a colonisé chaque arbuste du coin.

Mais avec un peu de chance, vous allez rencontrer le pic épeiche, la bergeronnette des ruisseaux, quelques rousserolles effarvattes, la bécassine des marais et même un troglodyte mignon…

Une faune incroyable au milieu du béton !

LE TROGLODYTE MIGNON

Troglodytes troglodytes

Je suis minuscule, farouche et cachottier. Aujourd’hui, j’avais envie d’un brin de soleil et je suis sorti de mon sous-bois.. Vous étiez là. Bravo !

Lac des Vernes/GE, octobre 2020

Auto-portrait genevois…

Lac des Vernes/GE, novembre 2020

…et tessinois.

Laghetto di Gudo/TI, mars 2021

LE CANARD SOUCHET

Spatula clypeata

J’ai pris de l’avance… A cette époque de l’année, je devrais être encore en plumage d’éclipse, alors que j’ai pratiquement déjà retrouvé mes belles couleurs de séducteur.

Barrage de Verbois/GE, octobre 2020

Autre endroit, autres lumières.

Lac des Vernes/GE, octobre 2020

Mon malheureux rival est encore en eclipse. Autant profiter de mes splendides couleurs pour séduire madame.

Lac des Vernes/GE, novembre 2021

Elle tente de s’enfuir. Mais je vais la rattraper.

Flachsee/AG, mars 2022

LE CANARD PILET

Anas acuta

Il n’y a aucun doute. Je suis un canard de surface.

Oui, mais lequel ? Le pilet, parbleu ! Dans sa version de plumage internuptial.

Embouchure du Mujon/Yverdon/VD, octobre 2020

Je suis plus facile à reconnaître lorsque je me pare de mes plus beaux atours.

Réserve de Cudrefin/VD, novembre 2020

Embouchure du Mujon/VD, mars 2021

Klingnauer Stausee/AG, janvier 2022

Certains pensent que je suis le plus beau parmi tous les canards. Sans fausse modestie, je partage leur avis.

LA BERGERONNETTE DES RUISSEAUX

Motacilla cinerea

Vous pouvez me confondre avec d’autres bergeronnettes, d’autant plus que je suis farouche et je ne me montre pas facilement. Mais, même si en période internuptiale, je perds ma typique bavette noire, je garde toujours mes pattes rosâtres…

Bever/GR, octobre 2020

Et je ne cesse jamais de bouger.

Lac des Vernes/GE, octobre 2020

Je suis donc difficile à photographier. Même de tous près.

Champ-Pittet/VD, novembre 2020

Là, vous avez réussi !

Barrage de Verbois/GE, décembre 2020

Je parie que vous ne saviez pas que j’aime le poisson !

Barrage de Verbois/GE, février 2022

LA BERGERONNETTE PRINTANIÈRE

Motacilla flava

Je suis juste de passage… l’hiver est bien trop froid chez vous, pour rester dans les parages. Profitez-en pour m’admirer.

Niva, Vallemaggia/TI, septembre 2020

Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis coquette… J’aime changer de coiffure selon l’endroit où je niche d’habitude. En Scandinavie, j’ai perdu mon sourcil blanc. On m’appelle motacilla flava thunbergi et je suis venue vous rendre visite.

Marais de Sionnet/GE, avril 2021

Mais nous restons toutes des bergeronnettes.

Bolla Rossa/TI, avril 2021

Bords de la Maggia/TI, avril 23

LA MÉSANGE HUPPÉE

Lophophanes cristatus

Sa huppe, fièrement dressée et ébouriffée, la rend impossible à confondre avec ses congénères qu’elle fréquente surtout à l’automne.

Plus timide que la mésange alpestre et la mésange noire, elle se montre moins facilement, bien qu’elle soit présente en abondance dans nos forêts de conifères. Mais, quand elle le fait, quel plaisir pour nos yeux !

Val Roseg/GR, septembre 2020

Il nous a fallu du temps pour la rencontrer à nouveau. Fidèle à ses habitudes, elle a tenté de se dérober. En vain.

Arolla/VS, août 2023

LA MÉSANGE ALPESTRE

Poecile montanus

Je suis une mésange boréale, mais je m’appelle mésange alpestre dans l’arc subalpin que je fréquente. Et, comme si cela ne suffisait pas, je suis le sosie parfait de la mésange nonnette…

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Val Roseg/GR, septembre 2020

Une copine tessinoise…

Bosco Gurin/TI, septembre 2020

LE VAL ROSEG

Le coin n’a guère changé depuis que je l’ai découvert, il y bientôt quarante ans. Peut-être il y a un peu plus de monde, mais le matin tôt ou la fin de journée venue vous êtes seul. Vous découvrirez alors le chamois qui remonte les pentes ou le chevreuil qui vient vous dire bonjour.

Plusieurs sentiers sillonnent la forêt pour enfin se rejoindre et vous conduire, en montant doucement le long d’un torrent impétueux vers le fond de la vallée, aux pieds des glaciers.

La beauté des paysages peut vous faire oublier un court instant que le val Roseg est le paradis des mésanges, noires, huppées ou alpestres qu’elle puissent être.

Vous entendez leur chant dans les frondaisons, vous les cherchez en vain et puis, soudainement, elles plongent sur vous à la recherche d’une graine qu’elles ont pris l’habitude de se faire offrir…

Parfois une sittelle torchepot ou un pinson des arbres vient les concurrencer, mais elles restent les reines indiscutables de la forêt.

Plus haut, vers les sommets des arolles, c’est le royaume du cassenoix moucheté, alors qu’à vos pieds s’agite l’écureuil…

Et, avec un peu de chance, vous apercevrez, dans le courant du torrent, le cincle plongeur.

LE GYPAÈTE BARBU

Gypaetus barbatus

Celui-ci a décidé de se montrer dans les cieux du Gornergrat, au-dessus de Zermatt. Françoise et Dominique passaient par là et ils n’ont pas raté l’occasion.

Zermatt/VS, septembre 2020

Toujours en Valais, toujours Françoise et Dominique. La descendance est assurée.

Zermatt, juillet 2021

Il était temps de le rencontrer baignant dans le soleil. Quel magnifique oiseau !