L’ÉCHASSE BLANCHE

Himantopus himantopus

Avec mes longues jambes interminables, la grâce de mes mouvements, l’élégance discrète de ma robe, je suis l’incarnation de la beauté. Alors je me cache pour ne pas vous éblouir.

Vous voulez m’admirer ? Allons, n’insistez pas. Vous y tenez vraiment ? Enfin…vous l’aurez voulu !

Ce matin, après une bonne nuit de sommeil, je suis encore plus belle.

Aujourd’hui, c’est dimanche. Je me suis parée de mes meilleurs atours.

Marais de Sionnet/GE, avril 2021

LE COMBATTANT VARIÉ

Calidris pugnax

Vous me trouvez terne et insignifiant ? Vous avez peut-être raison. Toutefois, ce n’est que provisoire…

Quelques jours plus tard, mes couleurs ont déjà changé.

Marais de Sionnet/GE, avril 2021

Revenez dans quelque temps, lorsque, collerette multicolore dépliée, je courtise ces dames.

Mais je ne serai peut-être plus là !

Marais de Sionnet/GE, avril 2022

LA GRUE CENDRÉE

Grus grus

Qui n’a jamais entendu les grues cendrées jouer de la trompette, là-haut dans le ciel ?

Toutefois, les entendre et les voir évoluer avec grâce et élégance parmi les nuages reste un moment de plaisir intense.

Bolla Rossa/TI, mars 2021

Elle n’a aucune raison d’être là, toute seule. S’est-elle égarée ? Mystères de la nature. Tant qu’à faire, elle pourrait se rapprocher un peu…

Foce della Maggia/TI, avril 2023

LA SARCELLE D’ÉTÉ

Spatula querquedula

La voici de retour ! Comme les hirondelles et les milans noirs, cette grande migratrice annonce le printemps et ses beaux jours.

Mais il faut la trouver, car elle ne court pas nos lacs et étangs. Un tuyau ? Elle se mélange souvent à ses cousines, les sarcelles d’hiver.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021

Ou alors, vous elle vient à votre rencontre lorsque vous ne l’attendiez pas.

Lac des Vernes/GE, mars 2021

Nous n’étions pas là spécialement pour lui. Mais il est tellement beau !

Bolla Rossa/TI, juin 2022

L’IBIS FALCINELLE

Plegadis falcinellus

Pourquoi a-t-il quitté l’accueillant delta du Danube pour venir picorer quelques insectes et mollusques dans les eaux du Léman ? Seul lui le sait.

Peut-être pour nous permettre de l’admirer. Et nous en profitons, car il n’est pas souvent chez nous.

Embouchure du Mujon/VD, mars 2021

Il a fallu attendre deux ans. Le revoilà.

Lieu dit « Les Quatre-Vingts »/Yverdon, mai 2023

L’OIE DES MOISSONS

Anser fabalis

J’avais cru l’observer il y a presque une année entre Rhône et lac Léman. Je me trompais. Il a fallu attendre pour qu’elle vienne s’inscrire sur le site.

Elle a beau dessiner des vagues spectaculaires dans le ciel, mais elle ne se pose pas souvent dans nos contrées…

Laghetto di Gudo/TI, mars 2021

L’EIDER À DUVET

Somateria mollissima

Des côtes rocheuses de la mer du Nord, aux limites de la banquise, aux eaux tempérées du lac Léman, cela semble impossible. Et pourtant, ce sont bien des eiders qui batifolent sous mes yeux. C’est dû à l’abondance des moules zébrées dont il raffole, paraît-il…

Mais trêve de ripailles. Il est plus urgent de conquérir la jolie femelle qui traîne dans les parages. Mission délicate, car ils sont six !

Port de l’Ouchettaz/VD, mars 2021

Migrateurs ou sédentaires ? Je l’ignore. Mais ce qui compte est que cet oiseau semble prendre du plaisir à fréquenter les eaux de nos lacs.

Rapperswil/SG, mars 2022

LE MONTICOLE BLEU

Monticola solitarius

Il aime la chaleur. Pas étonnant donc qu’il fuie nos contrées pour s’établir au Tessin où, pour l’instant il se montre très discret. Mais j’ai bon espoir.

Intragna/TI, février 2021

Il fait une chaleur torride pour la saison… Il devrait aimer cela. Allons donc le chercher, là-haut dans cette carrière de granite.

Riveo/TI, avril 2021

Tout effort mérite récompense.

Riveo/TI, août 2021

Il aura fallu presque trois ans pour le revoir. Celui-ci parle français.

LE GROSBEC CASSE-NOYAUX

Coccothraustes coccothraustes

Une journée grisâtre et surtout très venteuse. Je promenais mon gros téléobjectif sans grand espoir.

Mais voilà une silhouette qui attire mon attention. Un coup de jumelles sans guère d’illusion… Bon sang, c’est un grosbec ! Je n’en avais jamais vu.

Ecole d’ingénieurs/GE, février 2021

Patrick ne pouvait pas demeurer en reste…

Quelques mois plus tard, sous un soleil éclatant, mon deuxième est dans la boite !

La Feuillée/GE, octobre 2021

LE PIC MAR

Leiopicus medius

Bien plus discret que son confrère, l’épeiche, car il ne tambourine pas à cause de son bec délicat, il est bien plus difficile à dénicher.

Nous l’avons photographié, Paola l’a identifié. La collaboration entre membres du site fonctionne plutôt bien !

Lac des Vernes/GE, février 2021