Le château de Lenzburg vous sert de repère. Quittez l’autoroute avant que celle-ci vous conduise à Zurich. Direction Wohlen, puis Unterlunkhofen. Traversez le village, trouvez le pont qui enjambe la rivière. Un parking vous attend, l’aventure commence.
En amont, une usine hydroélectrique calme, tout au moins provisoirement, la fougue de la Reuss. La rivière s’apaise, prend de l’ampleur, s’insinue entre marais, îlots et bancs de sable.
Quelques pas sur le chemin, entre forêt et eau, sur la rive gauche du lac et les morillons vous observent.

Ils ne sont que les signes avant-coureurs d’un spectacle se renouvelant sans cesse, car ici une multitude d’oiseaux trouvent nourriture et repaire, les uns dans les roseaux, les autres sur le perchoir d’une branche ou la berge d’une île.
Cigognes, hérons, grandes aigrettes, goélands et mouettes, des centaines de canards. Même le grand corbeau se fait entendre dans le bois.

En ce jour de fin décembre, les badauds sont nombreux. Qu’importe. La magie de l’endroit vous les fait vite oublier…
Quelques kilomètres plus loin, un pont en bois traverse la rivière. Un dernier coup d’œil à des dizaines de milouins qui s’envolent. Une forêt clairsemée annonce la fin des paysages sauvages. Nous y cherchons, en vain, le grimpereau des jardins, nous apercevrons l’espace d’un instant le martin-pêcheur.
Le chemin de retour s’écarte du lac, traverse des champs cultivés. Une buse variable s’envole, se perche sur un piquet pour mieux nous observer. Nous entrons dans le royaume du milan royal qui plane là-haut, au sommet des arbres. Il suffit de l’attendre, car bientôt il nous rejoindra, surveillant de près son garde-manger.
Plus loin, un observatoire se profile. Malheureusement, il est en plein contre-jour, il aurait fallu y arriver ce matin. La fin du spectacle s’annonce.