LE MARAIS DE SIONNET

Quelques marais enfouis dans des roseaux impénétrables, un torrent, la Seymaz, au débit incertain, des terres agricoles en friche ou cultivées, des bosquets étriqués, le tout très fréquenté par les coureurs à pied, les cyclistes et les promeneurs de chiens et de bambins.

Tout devrait me conduire à fuir cet endroit et pourtant, contradiction de l’âme humaine, il s’agit de l’un des endroits que j’aime le plus.

Car les lumières du matin, quand la nature s’éveille et les humains dorment encore, y sont sublimes. Car ces brèves moments de solitude sont soudainement brisés par le cri du faisan, la vision du sanglier quittant ses roseaux pour s’aventurer dans le marais ou l’insouciance des tarins des aulnes venant profiter de leur nourriture préférée. Car la patience est souvent récompensée par la surprise.

Au fil des saisons, une faune abondante et variée fréquente les lieux. Certes souvent cachée et difficile à observer, mais toujours présente. Et quand, parfois bredouille, je décide de quitter mon terrain de jeu, chassé par mes congénères, c’est en songeant d’y revenir admirer les canards en vol qui défient la boule du soleil se couchant là-haut, sur la colline.

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