Vous pouvez me confondre avec d’autres bergeronnettes, d’autant plus que je suis farouche et je ne me montre pas facilement. Mais, même si en période internuptiale, je perds ma typique bavette noire, je garde toujours mes pattes rosâtres…
Bever/GR, octobre 2020
Et je ne cesse jamais de bouger.
Lac des Vernes/GE, octobre 2020
Je suis donc difficile à photographier. Même de tous près.
Champ-Pittet/VD, novembre 2020
Là, vous avez réussi !
Barrage de Verbois/GE, décembre 2020
Je parie que vous ne saviez pas que j’aime le poisson !
Je suis juste de passage… l’hiver est bien trop froid chez vous, pour rester dans les parages. Profitez-en pour m’admirer.
Niva, Vallemaggia/TI, septembre 2020
Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis coquette… J’aime changer de coiffure selon l’endroit où je niche d’habitude. En Scandinavie, j’ai perdu mon sourcil blanc. On m’appelle motacilla flava thunbergi et je suis venue vous rendre visite.
Sa huppe, fièrement dressée et ébouriffée, la rend impossible à confondre avec ses congénères qu’elle fréquente surtout à l’automne.
Plus timide que la mésange alpestre et la mésange noire, elle se montre moins facilement, bien qu’elle soit présente en abondance dans nos forêts de conifères. Mais, quand elle le fait, quel plaisir pour nos yeux !
Val Roseg/GR, septembre 2020
Il nous a fallu du temps pour la rencontrer à nouveau. Fidèle à ses habitudes, elle a tenté de se dérober. En vain.
Je suis une mésange boréale, mais je m’appelle mésange alpestre dans l’arc subalpin que je fréquente. Et, comme si cela ne suffisait pas, je suis le sosie parfait de la mésange nonnette…
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le coin n’a guère changé depuis que je l’ai découvert, il y bientôt quarante ans. Peut-être il y a un peu plus de monde, mais le matin tôt ou la fin de journée venue vous êtes seul. Vous découvrirez alors le chamois qui remonte les pentes ou le chevreuil qui vient vous dire bonjour.
Plusieurs sentiers sillonnent la forêt pour enfin se rejoindre et vous conduire, en montant doucement le long d’un torrent impétueux vers le fond de la vallée, aux pieds des glaciers.
La beauté des paysages peut vous faire oublier un court instant que le val Roseg est le paradis des mésanges, noires, huppées ou alpestres qu’elle puissent être.
Vous entendez leur chant dans les frondaisons, vous les cherchez en vain et puis, soudainement, elles plongent sur vous à la recherche d’une graine qu’elles ont pris l’habitude de se faire offrir…
Parfois une sittelle torchepot ou un pinson des arbres vient les concurrencer, mais elles restent les reines indiscutables de la forêt.
Plus haut, vers les sommets des arolles, c’est le royaume du cassenoix moucheté, alors qu’à vos pieds s’agite l’écureuil…
Et, avec un peu de chance, vous apercevrez, dans le courant du torrent, le cincle plongeur.
Celui-ci a décidé de se montrer dans les cieux du Gornergrat, au-dessus de Zermatt. Françoise et Dominique passaient par là et ils n’ont pas raté l’occasion.
Zermatt/VS, septembre 2020
Toujours en Valais, toujours Françoise et Dominique. La descendance est assurée.
Zermatt, juillet 2021
Il était temps de le rencontrer baignant dans le soleil. Quel magnifique oiseau !
Travailleur infatigable, il va et vient d’un arolle à l’autre, à la recherche des pignons qu’il adore. Ses incessants allers et retours lui permettent de les dissimuler dans d’innombrables cachettes qui lui serviront pendant l’hiver.
De temps en temps, il s’arrête pour un petit en-cas.
Val Roseg/GR, septembre 2020
Il lui arrive également de se reposer.
Zermatt/VS, septembre 2020
Pendant longtemps, il avait disparu de nos radars. Il vient de faire un retour fracassant dans la forêt d’un petit village qui porte le nom de ses arbres préférés.
Un sifflement strident… Les jumelles scrutent les prairies et les amas rocheux au-dessus de la limite des arbres, mais il n’est pas toujours facile d’apercevoir la mascotte de nos paysages alpins.
Mais, dès que vous l’avez repérée, avec un peu de patience, il y a beaucoup de chance que vous puissiez apercevoir toute la famille se nourrissant des dernières herbes de l’été avant une hibernation bien proche.
Parc national suisse/GE, septembre 2020
Parfois, on parvient même à l’approcher.
Val Trupchun/GR, octobre 2020
Surtout si, dans l’insouciance de leur jeunesse, quatre jeunes chenapans ignorent les cris d’alarme de leur mère…