LA ROUSSEROLLE VERDEROLLE

Acrocephalus palustris

Je ressemble tellement à ma cousine effarvatte que même les experts se trompent parfois, surtout quand je me tais et qu’ils ne peuvent pas m’identifier à mon magnifique chant.

Mais j’ai les pattes plus claires et je suis donc verderolle…

Bords de la Seymaz/Choulex/GE, mai 2020

LA PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR

Lanius Collurio

Avec un nom pareil, pas étonnant qu’on lui prête les pires turpitudes, tout au moins dans la version française. Pourtant, il est l’un de nos plus jolis passereaux et il n’est dangereux que pour les sauterelles et autres petits insectes…

À peine arrivée en Suisse, elle a déjà droit à un portrait.

Giardino magico/Bellinzona, mai 2020

C’est toujours le mâle qui se laisse admirer facilement. Serait-il un brin vaniteux ?

Teppes de Verbois/GE, mai 2020

Peut-être seulement jaloux ! Il a fallu de la persévérance pour qu’il nous montre sa compagne.

La Feuillée/GE, juin 2021

Enfin, les voilà ensemble.

Une fois seule, elle a bien voulu tourner la tête.

La Feuillée/GE, mai 2023

Mais le mâle n’a pas tardé à revenir…

…et ce qui devait arriver, arriva.

La Feuillée/GE, juillet 2023

LA SITELLE TORCHEPOT

Sitta europaea

Son bandeau noir sur l’oeil, son dos gris ou bleuté selon la lumière, sa poitrine orangée la rendent impossible à confondre avec un autre oiseau.

Mais tout en étant commun chez nous, elle n’est pas facile à observer car elle évolue dans les sous-bois. Il faut savoir attendre qu’elle se décide à monter le long d’un tronc, comme un pic…

Plan-les-Ouates/GE, mai 2020

Ou avoir un peu de chance, un matin tôt, même en contre-jour.

Teppes de Verbois/GE, mai 2020

Quelques mois plus tard, aux Grisons, les meilleures conditions étaient réunies.

Val Roseg/GR, septembre 2020

Elle a tardé à revenir. Ou alors, nous étions distraits. Cette fois-ci, elle a fait en sorte que nous ne l’oublions pas.

LE MOINEAU CISALPIN

Passer italiae

Suis-je une espèce à part entière ou une sous-espèce ou encore un hybride ?

Peu importe. J’existe !

Giardino magico, Bellinzona, mai 2020

Ma calotte brune me différencie de mon cousin, le moineau domestique. La sienne est noire.

Intragna/TI, avril 2021

LA PIE BAVARDE

Pica pica

Jadis communes dans les cieux de Romandie, elles se font rares. Leur vol élégant, aux reflets métalliques, et leurs jacassements incessants nous manquent un peu.

Heureusement, elle est revenue nous dire bonjour, l’espace d’un instant.

Plan-les-Ouates, GE, décembre 2020

Il nous a fallu du temps pour les revoir ailleurs.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021

Et puis, les amis sont venus au secours du site.

Puplinges/GE, juin 2021

Cimalmotto/TI, octobre 2021

La revoilà dans un jardin genevois.

Aïre/GE, avril 2022

Mais c’est indéniablement en vol que nous pouvons admirer toute la nuance de ses couleurs.

Réserve d’Auried/FR, juin 2022

L ‘ HUÎTRIER PIE

Haematopus ostralegus

Tu te trompes, l’ami. Le lac de Neuchâtel n’est pas la mer du Nord…

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020

Mais ton erreur nous a permis de t’admirer. Merci le copain.

LES RÉSERVES DE CUDREFIN ET DE FANEL

S’étendant sur une quarantaine de kilomètres sur les rives sud-est du lac de Neuchâtel, la Grande Cariçaie est une réserve marécageuse qui, à son bout oriental, comprend les réserves de Cudrefin et de Fanel, séparées seulement par le canal de la Broye.

Pour les photographes animaliers, les sentiers de Cudrefin sont un véritable paradis au gré des chemins empruntés, des coups de chance et de la période de l’année où vous la visitez.

En ce début de mai, le ballet des sternes pierregarin était passionnant, le bruant des roseaux jouait à cache-cache, les goélands leucophées nichaient à vos pieds.

Fanel c’est autre chose. Le plaisir des yeux, sûrement. Les paysages depuis le grand observatoire sont sublimes. Il y a même foule d’oiseaux pour une très bonne jumelle ou mieux encore pour une longue vue.

Hérons, garzettes, goélands, même un courlis…

Mais pour le photographe ce n’est que frustration. La réserve est désormais fermée et il est impossible d’approcher quoi que ce soit. Il ne reste qu’à tenter quelques clichés sur l’énorme colonie de grands cormorans, bien lointaine elle aussi.

LE CANARD MANDARIN

Aix galericulata

A l’aide ! Je suis paumée… Qu’est-ce que je fais là, toute seule, avec mon plumage nuptial, sans qu’un garçon puisse me draguer ?

Zut, autant m’envoler ailleurs.

Bords de l’Aire/GE, mai 2020

Enfin, vous m’avez trouvé un compagnon… Regardez-le, il fait le beau !

Il n’en a pas besoin. J’en suis déjà amoureuse.

Lac des Vernes/GE, février 2021

Me voici à nouveau seule. Je me trouve pourtant séduisante. Me tromperais-je ?

LE CINCLE PLONGEUR

Cinclus cinclus

Je suis capable de traverser des rapides, de lutter contre tous les courants. Mais de temps en temps, je prends une pause pour nourrir mes chers petits…

Giardino magico, Bellinzona, mai 2020

Je n’ai pas si mal travaillé, n’est-ce-pas ?

Giardino magico, Bellinzona, mai 2020

J’aime bien le Tessin, mais il m’arrive de voyager.

Val Roseg/GR, septembre 2020

Mais les premiers amours ne s’oublient jamais. D’autant plus que la cuisine tessinoise est très goûteuse !

Et puis, connaissez-vous un meilleur endroit pour se pavaner ?

Tenero/TI, octobre 2021

Il me semble que vous m’avez un peu oublié ! Alors, me voici. Qu’attendez-vous pour me photographier ?

Gorges de l’Areuse/JU, août 2024

LA BERNACHE À COU ROUX

Branta ruficollis

Elle ne devrait pas se trouver chez nous… ou alors tellement rarement ! Au point qu’il nous a fallu un peu de temps pour l’identifier.

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle ne manque pas de couleurs !

Eaux-Vives/GE, mai 2020

Dans son élément, elle est encore plus belle.

Ile Rousseau/GE, novembre 2020