LE MARTINET À VENTRE BLANC

Tachymarptis melba

Ils sont arrivés en avril, ils repartiront pour l’Afrique saharienne vers la fin août.

Dans ce début de mois de juillet, les jeunes ont déjà quitté leur nid et volent sur les murs de la ville avec leurs parents, dessinant des trajectoires toujours différentes. Un spectacle pour les yeux et un véritable défi pour le photographe.

Soleure, juillet 2022

L’AIGLE ROYAL

Aquila chrysaetos

Là-haut dans le ciel, silhouettes nonchalantes planant sans effort apparent, les rapaces fascinent.

Parmi eux, l’aigle royal porte bien son nom. Sa grande taille et sa puissance en font le roi du ciel. Son apparition suscite l’admiration et la frénésie gagne l’observateur.

Le photographier reste un défi. Nos antennes tessinoises et alémaniques l’ont fait avec des résultats mitigés. L’occasion pour la Suisse romande de prendre la relève.

LA STERNE CAUGEK

Thalasseus sandvicensis

Bien que migrateur le long des côtes, venant de la Mer du Nord, il lui arrive de s’égarer aux bords de nos lacs. Il nous a fallu un peu de chance pour repérer deux individus au milieu de dizaines et des dizaines de mouettes et sternes pierregarin.

Mais nous avons réussi !

Embouchure de la Venoge/VD, juin 2022

LE CANARD CAROLIN

Aix sponsa

Un nouveau nicheur en Suisse ? Il semble que non, ce canard nord-américain n’ayant jamais pu s’établir chez nous.

Notre splendide mâle s’est certainement échappé de captivité. Il a bien fait car pendant un long moment il nous a régalés. Un vrai caléidoscope de couleurs.

Embouchure de la Venoge/VD, juin 2022

Serait-il un peu volage ou se tromperait-il ? Ce n’est pas sa femelle, mais celle d’un mandarin !

LA COULEUVRE D’ESCULAPE

Zamenis longissimus longissimus 

Il existe au Tessin, un coin perdu dans la nature, où l’on mange très bien. Apparemment, il n’est pas connu que des humains…

Le plus grand serpent de Suisse, le seul probablement qui inspire sympathie grâce à sa symbolique présence sur le caducée du Dieu de la médecine, voulait-t-il s’inviter au festin ?

Pozzasc/TI, juin 2022

LA COULEUVRE À COLLIER

Natrix helvetica

La vipère aspic a désormais ouvert la voie. Faute d’avoir d’autres serpents venimeux en Suisse, laissons la place à la timide couleuvre à collier qui, tout étant abondante chez nous, ne se montre pas souvent.

D’ailleurs, nous ne la cherchions pas vraiment, occupés à observer une nichée de foulques macroules… Pendant un instant, nous avons cru qu’elle allait s’attaquer à un poussin.

Réserve d’Auried/FR, juin 2022

Nous avons beau savoir qu’elle ne présente aucun danger, mais avouons-le, elle est impressionnante.

LE CHEVALIER GAMBETTE

Tringa totanus

Deux foulques, cinq aigrettes garzettes et deux barges à queue noire arpentent les eaux de l’étang, là-bas, au loin. Pas seulement… Deux chevaliers gambettes, minuscules par rapport à leurs compagnons, font leur apparition !

Je les cherchais depuis leur arrivée en Suisse, au début du printemps. Il était temps !

Réserve de Cudrefin/VD, juin 2022

En voilà un autre ! Plus près de nous, cette fois-ci, mais toujours assez discret, se confondant dans la vase.

LE LORIOT D’EUROPE

Oriolus oriolus

Oiseau mystère. Malgré le jaune vif du plumage, ses ailes noires et son bec rouge, il demeure caché dans les chênaies et les feuillus. Les ornithologues expliquent qu’il faut le repérer à son chant, ce sifflet sonore. Vous levez la tête, pleins d’espoir en scrutant la canopée et déjà le son s’éloigne… Oiseau invisible.

Et pourtant, l’un de nous l’a vu ! Et même photographié.

Sementina/TI, juin 2022

Une fois la voie ouverte, d’autres s’y engouffrent. Une première observation à Genève, en mai 2023, suivie d’une autre en juin 2024. Deux photos volées qui figuraient sur le site jusqu’à ce jour, où le photographe s’est surpassé.

LA STERNE HANSEL

Gelochelidon nilotica

La chance nous sourit parfois. L’oiseau est plutôt rare chez nous, mais aujourd’hui il a décidé de se reposer quelques heures sur les troncs qui affleurent dans le Rhône. Bientôt, il reprendra sa migration.

Noire et blanche, avec des nuances de gris, elle est presque invisible dans le violent contre-jour. Mais, on ne peut pas tout avoir, n’est-ce-pas ?

Barrage de Verbois/GE, juin 2022

LA CISTUDE D’EUROPE

Emys orbicularis orbicularis

Les tortues évoquent en moi des souvenirs d’enfance, lorsque je les observais, les yeux écarquillés, dans le jardin d’un copain, sortir d’une haie pour venir recueillir quelques feuilles de salade…

Le temps passant, les souvenirs s’estompent. Il y a bien eu quelques retrouvailles, telle la gigantesque tortue léopard africaine, mais je dois avouer avoir oublié sa présence dans les marais genevois. Une récente excursion au bord du Rhône a remédié à cet oubli.

Moulin-de-Vert/GE, mai 2022