Le marais de Sionnet est sans aucun doute l’endroit que je fréquente davantage à Genève dans ma quête d’observation ornithologique. Parfois, il est désespérément vide, les oiseaux ayant décidé ayant décidé de le bouder et les canards se cachant dans les roseaux.
Aujourd’hui, il semble être l’un de ces jours. Même les Foulques se font rares… Mes jumelles ont beau chercher, rien ne bouge.
Je m’apprête à rebrousser chemin, à retourner à la voiture, quand il apparaît là-haut, sur le vieil arbre cassé.
Mon appareil est soulagé. Il a pu prendre un cliché. Il n’imagine même pas ce qui l’attend.
Un râle d’eau sort de sa cachette. Cet oiseau, timide et furtif, se cachant toujours dans les roseaux, a décidé de jouer à la vedette. Il cherche sa pitance en eaux libres, à une dizaine de mètres de moi, planté sur le chemin, sans aucun déguisement possible. Spectacle rare et fascinant.
Pas de repos pour le guerrier. Un Milan noir se balade au-dessus de ma tête. Banal, me dites-vous ? Peut-être, mais il n’est pas seul. Pour une fois, d’houspillé il devient houspilleur. Un couple de Faucons crécerelles l’agace, il le pourchasse et le met en fuite.
Du purgatoire au paradis, un bon mot de fin pour cette journée.