Satané geai ! Depuis des années, je lui cours après pour obtenir un bon portrait. Le plus souvent enfoui dans les feuillages, mais aussi en parade nuptiale ou perché quelques instants sur une branche en face de moi, j’ai pu l’admirer à moult reprises. Mais pas question de le photographier !
Cela ne pouvait pas durer.
La Perle du Lac/GE, décembre 2020
La voie est désormais tracée.
Laghetto di Gudo/TI, mai 2021
Satané geai ! Patrick lui a aussi couru après longtemps, sans résultat notoire. Mais il a fini par gagner.
Nous n’en voyions plus depuis un moment. Un jour , dans la lumière du coucher du soleil, tout un groupe est venu se nourrir au sommet des arbres. Leurs corps trapus qui les rendent facilement identifiables baignaient dans une lumière difficile pour le photographe.
Un très long moment, le nez en l’air, à la recherche complètement ratée du bon cadrage.
Ce n’était que partie remise.
Plan-les-Ouates/GE, mai 2020
Adultes et immatures.
Cevio/TI, juillet 2020
Un portrait d’artiste, en attente de leur retour, une année après.
La Feuillée/GE, juin 2021
Rovana/TI, juillet 2021
Celle-ci se prenait pour un chardonneret élégant.
Marais de Sionnet/GE, novembre 2021
Cette autre ne cessait de se pavaner.
Elle espérait sans doute attirer l’attention de ce joli garçon, perché la haut au sommet de l’arbre.
Encore un qui se prend pour un pic sans l’être. Ce passereau se sert de sa queue pour grimper en spirale le long d’un tronc afin d’y dénicher son repas. Arrivé en haut, il se laisse tomber pour mieux recommencer avec un autre arbre.
Il ressemble tellement au grimpereau des jardins que seuls son son habitat et la longueur de son ongle postérieur permettent de l’identifier.
Des critères qui ne laissent aucun doute sur celui-ci.
Ses déplacements incessants, ses vols saccadés entre les feuillages ne cessent d’attirer l’attention du photographe convaincu d’avoir déniché l’oiseau rare… Il a au moins le mérite de servir de proie au faucon pèlerin et à l’autour.
Mais il faut bien admettre qu’en parade nuptiale, il n’est pas si moche que cela !
Pointe à la Bise/GE, avril 2020
A vrai dire, il est même beau.
Marais de Sionnet/GE, avril 2022
Ils sont partout et tellement nombreux, qu’il fallait bien qu’un jour un jeune tombe dans l’escarcelle.
Oiseau des étangs, des marais et des cours d’eau lents, il est aussi la figure emblématique de nos lacs, où il se promène bruyant et peu farouche.
Mais ce splendide oiseau aquatique est surtout la mascotte de notre site. Il est donc plus que normal que nous lui dédions beaucoup d’espace.
Une partie de pêche, cela vous tente ?
Barrage de Verbois/GE, avril 2020
La parade nuptiale, c’est pour bientôt ? La voilà !
Réserve des Grangettes/VD, mai 2020
Après les câlins, il faut assumer la suite.
Teppes de Verbois/GE, juin 2020
C’est compliqué de grandir…
Teppes de Verbois/GE, juin 2020
…mais ça en vaut la peine !
Bolle di Magadino/TI, novembre 2020
Et le cycle recommence.
Réserve des Grangettes/VD, mars 2022
L’amour épuise… Il faut reprendre des forces.
Réserve de Cudrefin/VD, mai 2022
Il y a une nouvelle bouche à nourrir.
Barrage de Verbois/GE, juin 2022 et juin 2023
Début mars, mes jumelles fouillent le plan d’eau, s’attardent sur les roseaux. Foulques, poules d’eau, un grèbe huppé, deux bergeronnettes grises, quelques chipeaux. Rien de nouveau. Brusque retour en arrière, le grèbe a quelque chose sur le dos ! Ébahi, je dois me rendre à l’évidence, les jeunes sont déjà là !
Barrage de Verbois/GE, mars 2024
Que du monde ! Commençons par chasser les intrus. Pas question d’envahir mon territoire de pêche. Tous les poissons sont à moi !
Il volette sans arrêt dans les branchages. Déjà, il peut facilement être confondu avec les autres pouillots et particulièrement avec le fitis.
Alors pour avoir une chance de l’identifier, il faut attendre qu’il s’arrête sur une branche pour se reposer…
Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020
Et puis un jour il décida de se dévoiler.
Lac des Vernes/GE, octobre 2020
Depuis lors, nous l’avons croisé souvent au fil de nos promenades dans la nature. , toujours aussi difficile à saisir. Celui-ci nous a paru assez réussi.
Chasseur impitoyable, l’épervier traque les passereaux jusqu’aux mangeoires installées dans les jardins. Volant bas, se dissimulant derrière les aspérités du terrain et les buissons, il tente de surprendre ses victimes. Il n’hésite pas à traquer sa proie dans les haies, mettant parfois pied à terre.
Giardino magico, Bellinzona, janvier 2020
Le dessus du mâle est gris ardoisé, celui de la femelle, plus grande, est brun. Tous les deux ont une poitrine finement striée, brun roussâtre pour lui, brun pour elle.
Après l’avoir tant cherché, le voilà enfin. Il vient vers moi et ma cachette. Déjà je savoure la photo du siècle, lorsque deux corbeaux freux l’attaquent et l’éloignent.
Inkwilersee/SO, août 2021
Malgré tous mes efforts, il reste fidèle au Tessin. Difficile d’affirmer le contraire.
Il y a quelques années, un groupe de chardonnerets voletait de temps en temps dans le quartier. L’un ou l’autre de ces oiseaux se posait alors brièvement sur les arbres en face de notre balcon. Le temps d’admirer ses splendides couleurs.
Ils ont disparu. Alors partons au Tessin pour les retrouver.
Giardino magico, Bellinzona, septembre 2018
Mais, avec un peu de persévérance, nous lui avons trouvé des compagnons à Genève.
Plan-les-Ouates/GE, mai 2020
Et aussi en Suisse alémanique.
Sempach/LU, juin 2020
L’annonce d’une migration prochaine ?
Marais de Sionnet/GE, octobre 2020
Une année s’est écoulée. Aller et retour !
Marais de Sionnet/GE, novembre 2021
Avant d’éblouir l’observateur avec ses splendides couleurs, il faut savoir faire preuve de patience.