LE ROITELET À TRIPLE BANDEAU

Regulus ignicapilla

Cinq à sept grammes de plumes splendidement colorées qui se déplacent sans cesse, s’arrêtant un instant sur une branche pour mieux sautiller sur une autre.

Autant dire que le photographier est un authentique exploit.

*cliquez sur image

Giardino magico, Bellinzona, novembre 2018

Cette minuscule femelle (la bande sur la tête du mâle est orange) est capable de pondre 7 à 10 oeufs chaque année. Incroyable, n’est-ce-pas ?

Et pour faire cela, elle ne pouvait pas rester seule…

Pointe à la Bise/GE, février 2021

Le site a dû attendre longtemps pour pouvoir publier une nouvelle photo. Il ne nous reste à espérer que le prochain ne tarde pas autant.

LE MOINEAU DOMESTIQUE

Passer domesticus

Que dire de cet oiseau et de son frère, le moineau friquet, ou de son cousin tessinois, le moineau cisalpin ?

Les jours de mauvaise humeur, nous le chassons de la table sur la terrasse de notre restaurant préféré, un tantinet agacés. Les autres jours, nous l’ignorons. D’ailleurs qui sait vraiment faire la différence entre l’un et l’autre ?

Marais de Sionnet/GE, octobre 2020

Est-ce le même oiseau ?

Lac des Vernes/GE, mars 2021

Casa, dolce casa.

LES BORDS DE L’AIRE

Il y a quelques années, lorsque j’ai découvert cet endroit, il était bien plus sauvage. Dans les bois et les broussailles, le pic épeiche régnait en maître.

Aujourd’hui, l’homme est passé par là. Une table de piquenique par ici, une route carrossable par là… Vous partagez les lieux avec les coureurs à pied, les promeneurs de chiens et les cyclistes.

Toutefois, la nature est toujours là. Il reste quelques bosquets aux chemins à peine dessinés où, faute de pouvoir réaliser des photographies intéressantes à cause de la végétation serrée, vous pouvez observer le pic épeiche ou le vol d’un martin-pêcheur.

Et puis, il y a la rivière, le ruisseau devrais-je écrire. Avant-hier, un héron cendré y a longuement traqué sa proie, indifférent aux gens qui passaient à quelques mètres de lui, et, le jour précédent un milan noir est venu s’abreuver.

Merles, fauvettes à tête noire, mésanges charbonnières, même des geais fréquentent les lieux, sans parler des foulques et des poules d’eau qui batifolent dans la partie endiguée de l’Aire.

Un bien bel endroit à proximité de la ville.

LE HÉRON CENDRÉ

Ardea cinerea

À mes débuts de photographe animalier, certes il y a bien longtemps, ce grand échassier gris et blanc était rare et plutôt méfiant.

Les choses ont bien changé aujourd’hui. Il a conquit son territoire. Nous le rencontrons un peu partout, parfois même près de la ville.

Le photographier n’est plus un petit exploit, même si parfois sa méfiance atavique envers de l’home lui fait prendre la poudre d’escampette.

Pas lorsqu’il a faim.

*Cliquez sur l’image

Bords de l’Aire/GE, avril 2020

Incroyable, mais vrai !

Bords de la Seymaz//GE, mai 2020

Il s’est même envolé avec.

Les jours s’écoulent. Les jeunes sont là.

Creux-de-Terre/VD, août 2020

Embouchure du Moujon/VD, septembre 2020

Mais, n’ayez aucune crainte. Ils deviendront comme celui-ci.

Port Choiseul/GE, novembre 2020

Et peut-être, ils se prendront pour des canards, eux-aussi !

Marais de Sionnet/GE, décembre 2020

Il reste toutefois un prédateur redoutable. Et comme tout prédateur, il sait remarquablement se déguiser.

Marais de Sionnet/GE, avril 2021

Se déguiser ? De ses proies bien entendu. L’homme ne lui fait plus peur. Il est resté avec moi une bonne dizaine de minutes, à dix mètres de distance. Pour finir, il m’a fait clairement comprendre que je devais déguerpir.

Marais de Sionnet/GE, octobre 2021

Autre endroit, autre héron. Pendant une vingtaine de minutes, nous nous sommes observés dans les yeux. J’attendais qu’il s’envole, je me suis même approché de lui. Seul le mince filet de l’Aire nous séparait. Il a continué sa toilette sans se soucier de moi et puis, il m’a simplement tourné le dos…

Bord de l’Aire(GE, décembre 2021

Il est beau, n’est-ce-pas ? Mais vous ne l’avez pas encore vu en vol.

Barrage de Verbois/GE, mai 2022

Réserve de Cudrefin/VD, juin 2022

Oiseau magnifique ! Il est pratiquement impossible de résister à l’envie de le photographier.

Foce della Maggia/TI, avril 2023

LE CANARD COLVERT

Encore un dont personne ne se soucie ! Il est tellement commun sur nos eaux qu’il n’attire plus l’attention du badaud.

Pourtant, le mâle arbore des couleurs splendides, finement ciselées. Peut-être paie-t-il sa réputation de dragueur impénitent et d’époux volage. Pourquoi s’en priver, diront ou penseront certains…

Sa femelle est sûrement la reine de toutes les canardes.

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020

Une image différente.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021

Un beau jour d’automne.

Peney/GE, novembre 2021

Mâle et femelle ensemble. Ce qui devait arriver, arriva.

Flachsee/AG, juin 2022

L’ÉTOURNEAU SANSONNET

Sturnus vulgaris

Jusqu’à il y a quelques jours, il faisait partie de ces oiseaux qui venaient jouer à notre proximité lorsque l’appareil photographique était rangé dans son tiroir, mais qui se dérobaient lorsque nous partions à sa recherche…

Son plumage noir aux magnifiques reflets bronzés, ponctué de tâches blanches, figure désormais dans notre collection.

Bords de l’Aire/GE, avril 2020

La plupart d’entre eux ont migré vers d’autres cieux. Mais il en reste toujours quelques uns pour le plaisir de nos yeux.

Marais de Sionnet/GE, décembre 2020

Lac des Vernes/GE, mars 2021

Des centaines, même. C’est toujours un plaisir de les voir apparaitre de nulle part, disparaitre en un instant, pour mieux revenir.

Avully/GE, décembre 2021

Ils ont beau être communs, ils restent parmi nos oiseaux les plus spectaculaires.

Les Allues/GE, avril 2022

LE HARLE BIÈVRE

Mergus merganser

Ce grand canard plongeur apporte une touche de couleur aux eaux de nos lacs et de nos rivières. Vert foncé et blanc pour le mâle, roux et gris pour la femelle, sans parler de l’orange vif du bec crochu commun à tous les deux.

Jadis peu répandu en Suisse, à l’exception du lac Léman, il est en constante expansion de nos jours, remontant les rivières de notre pays.

C’est ainsi que nous le retrouvons tout au long du plateau et même, plus récemment, au Tessin.

Genève et Tessin, début 2020

Un peu de toilette, pour être plus coquette…

Réserve de Fanel/BE, mai 2020

…car il est beau et il en vaut la peine !

Lac des Vernes/GE, novembre 2020

La descendance est assurée…

Bolle di Magadino/TI, avril 2021

Seuls quelques jours ont passé, mais ils ont déjà bien grandi.

Foce della Maggia/TI, mai 2021

Revoilà notre famille dans les eaux genevoises.

Barrage de Verbois/GE, mai 2022

Une autre, vaudoise celle-ci. Peu farouche, nous sommes restés une bonne heure avec elle et nous nous sommes régalés.

LE CYGNE TUBERCULÉ

Cygnus olor

Lui, c’est sans doute aucun le seigneur de nos lacs. Sa silhouette élégante, se déplaçant avec aisance sur l’eau, attire le regard. Son sourire noir et altier ne le quitte jamais, même lorsqu’il vient quémander quelques miettes sur le bord de son royaume.

Mais saviez-vous que sa présence chez nous résulte d’anciennes introductions et de mises en liberté ?

Sa beauté est éternelle. C’est toujours un plaisir de le photographier.

Plage du Reposoir/GE, décembre 2020

Bolla Rossa/TI, novembre 2021

Qui n’a jamais levé la tête, surpris par ce bruit étrange venant du ciel ou d’un coin de l’étang ?

Flachsee/AG, décembre 2021

Inkwilersee/SO, janvier 2023

LA FOULQUE MACROULE

Fulica atra

Elle est présente partout, sur nos lacs, rivières et étangs. Elle est tellement commune que nombreux gens l’appellent fautivement poule d’eau et passent sans y prêter guère d’attention.

Pourtant elle mérite que nous lui dédions quelques regards. Toute de noire vêtue, son bec et son front blanc attirent le regard, pour ne pas parler de son œil d’un rouge brillant qu’un rayon de soleil peut mettre en évidence.

Son mauvais caractère la pousse à chasser les intrus avec vivacité. Les mâles s’adonnent à des combats farouches, au pas de charge, ailes et pattes frôlant l’eau.

C’est l’idéal pour réussir des bonne photos.

Tout comme sa totale indifférence à notre présence qui nous permet d’attendre le bon moment.

Teppes de Verbois/GE, avril 2020

Deux mois plus tard, ils ont bien poussé…

Sempach/LU, juin 2020

Mais revenons aux combats.

Reussdelta/UR, mars 2022

Leur conséquence logique, quelques mois après.

Réserve de Laconnex/GE, mai 2022

Quelques heures aux Teppes de Verbois

Suivons le Rhône… En aval du barrage de Verbois, il s’écoule encore quelques kilomètres dans la campagne genevoise, avant de s’enfuir en France voisine.

Plusieurs chemins sillonnent les bois de la rive droite. Ils vous amènent tantôt au bord du fleuve, tantôt sur les rives d’étangs. Quatre observatoires très bien pensés et aménagés vous attendent.

Aux premières heures du matin ou avant le coucher du soleil, les lumières sont divines et la réserve est, en général, presque déserte.

Ce n’était pas le cas hier soir, mais foulques, grèbes castagneux et huppés, nettes rousses étaient au rendez-vous. Les milans inspectaient les cieux. L’un d’eux s’est même brièvement arrêté sur un arbre dégagé, mais il a filé dès que nous avons pointé notre objectif sur lui. Une flèche azur est passée à toute vitesse : le martin-pêcheur que nous apercevions pour la première fois ici.

Il est déjà trop tard dans la saison pour les petits oiseaux. Leurs chants prouvent leur présence, mais les feuillages les dissimulent. A cette époque de l’année, nous parvenons à identifier fauvettes à tête noire, pinsons des arbres, mésanges charbonnières, merles et étourneaux. Un pic épeiche se fait entendre au loin…

En voici toutefois un qui nous ne parvenons pas à identifier avec certitude. La femelle du rougequeue à front blanc ? Le rossignol philomèle ?