LA FAUVETTE GRISETTE

Sylvia communis

Tous les passionnés genevois de l’observation des oiseaux ou presque me demandaient, un peu goguenards, si j’avais vu la grisette… J’ai cherché, cherché à nouveau et j’ai trouvé !

La Feuillée/GE, juin 2021

Quelques mois ont passé. Il n’est pas encore temps de fonder une famille, mais plutôt celui de la séduction.

Marais de Sionnet/GE, avril 2022

La voie est désormais ouverte… Mais il a fallu se rendre au Tessin en trouver une autre.

Bolla Rossa/TI, avril 2023

LE GUÊPIER D’EUROPE

Merops apiaster

Les arbres se colorent : du vert turquoise par ici, du brun rouge mâtiné de jaune par là. Les guêpiers sont arrivés. Quels splendides oiseaux !

Le ciel se remplit d’arcs-en-ciel. Papillons, abeilles, mouchillons et autres insectes volants ont la vie dure par ici.

La Feuillée/GE, juin 2021

Ils sont de retour ! Quelques jours plus tôt que l’année précédente, me semble-t-il. Mais il faut du temps pour creuser son nid.

Ils sont tellement magnifiques que j’ai passé des heures à les observer. Comment éviter de ne pas céder à la tentation de capturer une image de leurs folles cabrioles dans le ciel ? Alors, soyez indulgents !

La Feuillée/GE, mai 2022

La cuvée 2023 s’annonce différente. Nos deux premiers couples de l’année ont quitté la colonie pour nicher dans un endroit plus tranquille.

Devant Forestal/GE, mai 2023

Mais chassez le naturel, il revient au galop. Le gros de la troupe est toujours à la Feuillée. Une vingtaine d’oiseaux ont simplement changé de résidence, choisissant une colline qui se dérobe à l’objectif du photographe. Seuls deux couples ont gardé leurs anciens appartements.

La Feuillée/GE, mai 2023

L’IBIS CHAUVE

Geronticus eremita

Ils s’appellent Cesare, Kazoo et Marcello. Ils forment un trio musical d’enfer et vous entendrez sûrement parler d’eux !

Gordola/TI, juin 2021

Ils ont disparus. Victimes de querelles internes ? Un solo les a remplacés. Il s’appelle Elton, paraît-il.

LA LINOTTE MÉLODIEUSE

Linaria cannabina

À la bonne saison, mâle et femelle se déplacent ensemble d’un endroit de nourrissage à un abreuvoir… Si, par timidité, la femelle s’est rapidement enfuie, le mâle n’a pas résisté à l’envie de se pavaner devant mon objectif.

Quelques jours plus tard, ils étaient là, tous les deux.

La Feuillée/GE, juin 2021

En ce mois de janvier, des dizaines d’oiseaux picorent dans la broussaille, se lèvent en vol, forment une onde virevoltante, semblent s’éloigner pour mieux revenir.

Marais de Sionnet/GE, janvier 2022

Le temps passe vite. Les couples se sont reformés. Mâle et femelle passent font d’incessants va-et-vient entre leur nid enfoui dans les ronces et les arbres des alentours. Aujourd’hui, ils ont revêtu leur habit du dimanche.

La Feuillée/GE, mai 2022

LE CYGNE NOIR

Cygnus atratus

Un court instant, nous nous sommes crus en Australie… Et pourtant, nous sommes bien en Suisse, sur les bords du Rhône sculptés par la décrue du fleuve, en amont du barrage de Verbois.

Il est tellement rare chez nous qu’il ne figure même pas sur le site ornithologique faisant référence chez nous.

Barrage de Verbois/GE, mai 2021

Le Rhône a désormais repris ses formes et ses couleurs. Il croise ici et là ses affluents. Le Nant d’Avril en est un. En cette fin de sortie photographique, je le regarde distraitement colverts et morillons. Mais tout au fond, là où les eaux se font lac, j’aperçois notre ami le cygne. Je suis prêt à parier que c’est le même.

Une périlleuse approche sur les rivages escarpés et friable du fleuve plus loin, voici quelques clichés en total contre-jour.

Nant d’Avril/GE, novembre 2021

Il est désormais devenu un habitué des eaux du Rhône. Il ne craint même plus de s’approcher de ses admirateurs.

Barrage de Verbois/GE, décembre 2023

Aujourd’hui, il avait envie de se dégourdir les ailes. Deux élégants passages au-dessus du barrage pour disparaître en aval et ne plus revenir.

LE GRÈBE JOUGRIS

Podiceps grisegena

Il n’y a pas grande chose à se mettre sous la dent, aujourd’hui, à la Bolla Rossa. Un rapace qui se cache derrière les fondaisons, impossible à identifier, un couple de martin-pêcheurs très lointain, un crabier qui montre à peine son bec entre les roseaux. Et puis les grèbes huppés que nous regardons distraitement se pavaner sur le plan d’eau.

Mais ce n’est pas un grèbe huppé celui qui apparaît dans nos jumelles ! Les couleurs sont différentes, il y a du jaune au bec… Un couple de grèbes jougris, plutôt rare dans nos parages, surtout à cette époque de l’année, passe devant nos objectifs, totalement indifférents à notre agitation.

Bolla Rossa/TI, mai 2021

Pas fréquent, l’oiseau ? C’est le moins que l’on puisse dire. Presque quatre ans plus tard, le revoilà. Sans couleurs nuptiales, vu la période de l’année. Ma sa faim reste intacte.