LA CISTUDE D’EUROPE

Emys orbicularis orbicularis

Les tortues évoquent en moi des souvenirs d’enfance, lorsque je les observais, les yeux écarquillés, dans le jardin d’un copain, sortir d’une haie pour venir recueillir quelques feuilles de salade…

Le temps passant, les souvenirs s’estompent. Il y a bien eu quelques retrouvailles, telle la gigantesque tortue léopard africaine, mais je dois avouer avoir oublié sa présence dans les marais genevois. Une récente excursion au bord du Rhône a remédié à cet oubli.

Moulin-de-Vert/GE, mai 2022

CIEL, UN POISSON !

Dans un village, les cloches ont sonné. Dix-huit heures ont passé. Seuls dans l’observatoire de la Bolla Rossa, Christine et moi apprécions la paix qui règne sur la lagune et les lumières qui jouent avec les eaux du delta.

Tout est calme autour de nous. Grèbes huppés, foulques et colverts vaquent à leurs occupations, quelques échassiers picorent le sable, Mme le busard des roseaux plane dans le ciel. Soudains, ses yeux font des étincelles. Ciel, un poisson !

Un gros, même. Un repas de reine. Et pour elle seule. Tout au moins le croit-t-elle…

Quelques coups de bec plus tard, un héron cendré tout d’abord, puis une buse variable s’invitent au festin. Commence alors un combat acharné, un ballet fait d’attaques feintes ou réelles, d’esquives et de parades, de fuites stratégiques pour mieux revenir. Un spectacle pour nos yeux.

Qui a gagné ? Tout le monde. Chacun a eu sa part.

LE BALBUZARD PÊCHEUR

Pandion haliaetus

Notre premier en Suisse est bien lointain, perché sur une branche à l’embouchure du delta, à peine discernable à la jumelle.

Puis, il disparaît, peut-être pour une partie de chasse cachée. Goguenard, le revoilà changer de perchoir, à la fois plus près de nous, mais toujours à limite de la portée de nos téléobjectifs.

Il s’envole à nouveau. Dans les airs, il pense peut-être nous échapper une nouvelle fois. C’est raté, mon cher !

Bolla Rossa/TI, avril 2022

Deux ans après, une belle journée de printemps. Le revoilà enfin, de façon totalement inattendue, au milieu des milans royaux. Pas question de le rater !

LE PIGEON BISET

Columba livia

Il fait son entrée avec un retard considérable. Non pas parce qu’il soit rare ou difficile à photographier, mais, au contraire parce qu’il est tellement commun, avec son plumage aux couleurs changeantes, qu’il suscite l’indifférence.

Mais c’est un oiseau présent dans nos contrées et il a droit à une petite place sur le site.

Parco della Pace/Locarno, mai 2022