ILS VOLENT

Ils ont des ailes, ils les utilisent. L’aigle plane là-haut dans le ciel, le faucon pique sur sa proie, le martin-pêcheur plonge sur son poisson, la bécassine fuse de sa cachette… Je pourrais continuer à l’infini. Chaque oiseau a sa façon de s’exprimer.

Je ne connais aucun photographe animalier qui n’ait pas essayé de capturer le vol de l’un ou l’autre. Un art difficile qui réussit uniquement aux meilleures parmi nous.

Mais les choses changent. L’avènement des appareils hybrides avec leur autofocus époustouflant a passablement modifié la donne. Plus besoin d’être des surdoués, un peu de patience et de persévérance suffisent pour réussir un cliché.

Alors l’idée me vient. Pourquoi pas un blog sur les oiseaux en vol ? Sans contrainte de temps et de lieu, sans référence aux chapitres de l’un ou l’autre oiseau présent sur le site, juste pour le plaisir des yeux.

Michel Denis-Huot, célèbre photographe animalier français, auquel je demandais un jour comment il réussissait à capturer le mouvement d’un animal, m’a conseillé, un brin goguenard, de m’entraîner avec les mouettes. J’ai donc suivi son conseil.

Le vol lent bien que majestueux du héron cendré est aussi un bon sujet de débutant, d’autant plus qu’il est désormais un habitué de nos marais et de nos prés.

C’est une autre paire de manche avec le pouillot véloce. Comme son nom l’indique, il est rapide et il ne cesse de papillonner dans la végétation. Et, avouez-le, il n’est pas immense…

Nous avons l’habitude de voir les foulques courir sur l’eau, pattes et ailes moulinant ensemble, à la poursuite de l’imprudent qui a pénétré dans leur territoire. Il est très rare de les apercevoir en vol. Et pourtant, elles savent le faire.

L’étang bouge, ce matin. Décollages, vols désordonnés, atterrissages… On dirait que les canards font leur gymnastique matinale.

Les souchets sont déchaînés, mais les sarcelles d’hiver ne sont pas en reste.

Le domaine des airs est leur royaume. Ils planent, là-haut dans le ciel, grâce aux thermiques qui n’ont pas de secrets pour eux, les rapaces. Mais de temps en temps, ils daignent presque redescendre sur terre.

Tous les pilotes vous le diront : voler c’est facile, atterrir l’est moins. Il faut admettre que lui, il est à l’aise dans cet exercice.

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