Meyrin, cité satellite de Genève, 20000 habitants, des gratte-ciels, une circulation plutôt dense…
Pourtant, au milieu de tout cela, un petit bassin de rétention des eaux de pluies est devenu un lac entouré de roseaux et de bosquets. bordé par un chemin agréable allant d’un observatoire à une plateforme, d’une passerelle à un point de vue.
En cette période de l’année les foulques et les grèbes castagneux sont les maîtres des eaux.
Mais dans un coin ou l’autre vous pouvez admirer le canard souchet ou la sarcelle d’hiver. Même les poules d’eau, si timides d’habitude, se montrent volontiers.
Et puis, cerise sur le gâteau, les roselières cachent le butor étoilé que tout le monde cherche et que peu ont la chance d’apercevoir…
Le pouillot véloce a colonisé chaque arbuste du coin.
Mais avec un peu de chance, vous allez rencontrer le pic épeiche, la bergeronnette des ruisseaux, quelques rousserolles effarvattes, la bécassine des marais et même un troglodyte mignon…
J’ai pris de l’avance… A cette époque de l’année, je devrais être encore en plumage d’éclipse, alors que j’ai pratiquement déjà retrouvé mes belles couleurs de séducteur.
Vous pouvez me confondre avec d’autres bergeronnettes, d’autant plus que je suis farouche et je ne me montre pas facilement. Mais, même si en période internuptiale, je perds ma typique bavette noire, je garde toujours mes pattes rosâtres…
Bever/GR, octobre 2020
Et je ne cesse jamais de bouger.
Lac des Vernes/GE, octobre 2020
Je suis donc difficile à photographier. Même de tous près.
Champ-Pittet/VD, novembre 2020
Là, vous avez réussi !
Barrage de Verbois/GE, décembre 2020
Je parie que vous ne saviez pas que j’aime le poisson !
Je suis juste de passage… l’hiver est bien trop froid chez vous, pour rester dans les parages. Profitez-en pour m’admirer.
Niva, Vallemaggia/TI, septembre 2020
Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis coquette… J’aime changer de coiffure selon l’endroit où je niche d’habitude. En Scandinavie, j’ai perdu mon sourcil blanc. On m’appelle motacilla flava thunbergi et je suis venue vous rendre visite.
Sa huppe, fièrement dressée et ébouriffée, la rend impossible à confondre avec ses congénères qu’elle fréquente surtout à l’automne.
Plus timide que la mésange alpestre et la mésange noire, elle se montre moins facilement, bien qu’elle soit présente en abondance dans nos forêts de conifères. Mais, quand elle le fait, quel plaisir pour nos yeux !
Val Roseg/GR, septembre 2020
Il nous a fallu du temps pour la rencontrer à nouveau. Fidèle à ses habitudes, elle a tenté de se dérober. En vain.
Je suis une mésange boréale, mais je m’appelle mésange alpestre dans l’arc subalpin que je fréquente. Et, comme si cela ne suffisait pas, je suis le sosie parfait de la mésange nonnette…
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le coin n’a guère changé depuis que je l’ai découvert, il y bientôt quarante ans. Peut-être il y a un peu plus de monde, mais le matin tôt ou la fin de journée venue vous êtes seul. Vous découvrirez alors le chamois qui remonte les pentes ou le chevreuil qui vient vous dire bonjour.
Plusieurs sentiers sillonnent la forêt pour enfin se rejoindre et vous conduire, en montant doucement le long d’un torrent impétueux vers le fond de la vallée, aux pieds des glaciers.
La beauté des paysages peut vous faire oublier un court instant que le val Roseg est le paradis des mésanges, noires, huppées ou alpestres qu’elle puissent être.
Vous entendez leur chant dans les frondaisons, vous les cherchez en vain et puis, soudainement, elles plongent sur vous à la recherche d’une graine qu’elles ont pris l’habitude de se faire offrir…