LA GRIVE DRAINE

Turdus viscivorus

Me voilà enfin ! Après la litorne et la musicienne, je ne pouvais pas manquer au rendez-vous.

Il ne vous reste qu’à inviter la mauvis. Mais attention, elle se fait toujours prier celle-là.

Parc national/GR, septembre 2020

Je suis de retour… mais vous n’avez toujours pas trouvé ma cousine, la grive mauvis. Alors, je m’en vais !

Creux-de-Terre/VD, janvier 2021

Du temps s’est écoulé. Vous n’avez toujours pas toujours pas vu la grive mauvis. Alors, contentez-vous de ma bouille.

La Feuillée/GE, novembre 2021

Aujourd’hui, toutes les grives sont dans votre escarcelle. Ce n’est toutefois pas une raison pour m’oublier !

LE CASSENOIX MOUCHETÉ

Nucifraga caryocatactes

Travailleur infatigable, il va et vient d’un arolle à l’autre, à la recherche des pignons qu’il adore. Ses incessants allers et retours lui permettent de les dissimuler dans d’innombrables cachettes qui lui serviront pendant l’hiver.

De temps en temps, il s’arrête pour un petit en-cas.

Val Roseg/GR, septembre 2020

Il lui arrive également de se reposer.

Zermatt/VS, septembre 2020

Pendant longtemps, il avait disparu de nos radars. Il vient de faire un retour fracassant dans la forêt d’un petit village qui porte le nom de ses arbres préférés.

LA MARMOTTE

Marmota marmota

Un sifflement strident… Les jumelles scrutent les prairies et les amas rocheux au-dessus de la limite des arbres, mais il n’est pas toujours facile d’apercevoir la mascotte de nos paysages alpins.

Mais, dès que vous l’avez repérée, avec un peu de patience, il y a beaucoup de chance que vous puissiez apercevoir toute la famille se nourrissant des dernières herbes de l’été avant une hibernation bien proche.

Parc national suisse/GE, septembre 2020

Parfois, on parvient même à l’approcher.

Val Trupchun/GR, octobre 2020

Surtout si, dans l’insouciance de leur jeunesse, quatre jeunes chenapans ignorent les cris d’alarme de leur mère…

Piz Lagalb/GR, juillet 2021

LE VANNEAU HUPPÉ

Vanellus vanellus

J’ai failli quitter définitivement la Suisse, mais quelques personnes avisées se sont souciées de la disparition de mes aires de nidification et m’ont invité chez eux. Je suis donc encore là.

Qu’auriez-vous fait sans mes acrobaties aériennes, ma huppe et mes couleurs irisées ?

Creux-de-Terre/VD, août 2020

Nous sommes dix-huit. Et il y en toujours un ou deux qui sont à la traine…

Avully/GE, décembre 2020

De Genève au Tessin. Il faut que je me repose un instant au sol.

Cevio/TI, février 2021

Me voilà de retour !

Marais de Sionnet/GE, janvier 2022

Pas pour longtemps…

Grand étang Cudrefin/VD, juin 2022

UNE JOURNÉE BIEN REMPLIE

Une passion, l’observation animalière. En particulier, ce temps-ci, l’observation des oiseaux. C’est fascinant, mais parfois fatigant…

Un lundi matin de fin août. Il est 0730 heures et nous sommes déjà en place derrière le muret qui nous sépare de la prairie inondée des « Quatre-Vingts » près d’Yverdon.

Il a beaucoup plu ces derniers jours. L’eau est plus haute que d’habitude, ce qui ne favorise pas l’évolution des limicoles. Seuls quelques chevaliers sylvains et un bécasseau cocorli paradent à la portée de nos objectifs.

Une heure plus tard, des ouvriers viennent enlever les herbes qui encombrent un canal avoisinant. Le bras de la pelle mécanique se dresse dans les airs provoquant l’envol de quelques rares échassiers… Il est temps de partir.

Un martin-pêcheur au loin et un rougequeue en contre-jour plus tard et nous sommes en route pour la réserve de Cudrefin.

Ici aussi, les eaux du canal sont très hautes et désertes. Mais il y a toujours quelque chose à voir : un gobemouche noir, l’espace d’un instant, et, plus longuement, une rousserolle effarvatte.

La nature nous réserve l’une de ces surprises que nous avons appris à connaître, mais qui nous émerveilleront toujours. Une cinquantaine de courlis cendrés se reposent dans les eaux bordant la digue. C’est une première pour nous.

Et, en prime, un couple de tadornes casarca, autre oiseau que nous n’avions jamais vu en Suisse, que nous retrouverons, beaucoup plus près, là où le lac arrête le chemin. Deux bécasseaux variables, aussi. Ainsi qu’une sterne arctique nourrissant son petit. Absolument splendide.

Une horde de gamins nous chasse. Une bonne excuse pour soigner nos ventres affamés. Chevroux et son auberge nous donnent des forces pour achever notre périple à la réserve du Creux-de-Terre.

Peu d’oiseaux, encore une fois. Mais une autre nouveauté. Cinq vanneaux huppés se tiennent sur la bande herbeuse aux pied du grand saule, au centre de l’étang. Et, pendant que nous essayons de les photographier, deux éclairs traversent le ciel.

LE COURLIS CENDRÉ

Numenius arquata

Encore un oiseau assez rare chez nous. Seuls quelques couples nichent désormais en Suisse. Les autres, dont ceux-ci, sont seulement de passage dans le coin.

Réserve de Cudrefin/VD, août 2020

Il nous a fallu quelques mois pour les revoir. Mais cette fois-ci, ils étaient une quinzaine à batifoler pas très loin de nous. Nous nous sommes régalés.

Klingnauer Staubsee/AG, janvier 2022

Toujours plus près.

Étang de la Sauge/VD, mai 2022

LA TADORNE CASARCA

Tadorna ferruginea

Cette petite et jolie oie n’a rien à faire chez nous. Originaire des hauts plateaux asiatiques et africains, elle ne devrait pas être là.

Échappée de captivité, elle met en danger les oiseaux sauvages par ses moeurs très agressifs vis-à-vis de notre faune locale, paraît-il. N’empêche qu’elle est très jolie…

Réserve de Cudrefin/VD, août 2020

LE BÉCASSEAU DE TEMMINCK

Calidris temminckii

Bien que nichant plus près de chez nous que ses congénères, il est assez rare dans nos contrées et difficile à observer, car il aime se dissimuler dans la végétation, sans fréquenter les eaux ouvertes de nos marais.

Lieu dit « Les Quatre-Vingts », Yverdon, août 2020

LE TOURNEPIERRE À COLLIER

Arenaria interpres

En août 2020, nous étions persuadés d’en avoir vu un, près d’Yverdon. Un jeune au plumage mal défini. Mais en observant nos photos, le doute se faisait toujours plus grand…

Celui-ci, c’en est un, c’est sûr et certain !

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2022

Quelques temps après, au grès de sa migration, arborant sa tenue hivernale, il est venu nous rendre visite à Genève. Tout d’abord sous la pluie.

Puis, en profitant d’un jour hivernal ensoleillé, totalement indifférent aux badauds qui parcouraient la jetée.

Il a quitté Genève. Pour réapparaitre quelques kilomètres plus loin ? Peut-être. A vol d’oiseau, la distance est minime. Ce qui est certain, c’est qu’il a revêtu sa livrée nuptiale.

L’ OUETTE D’ÉGYPTE

Alopochen aegyptiaca

Vous m’avez importée d’Afrique comme oiseau d’ornement… Je n’ai pas tardé à reprendre ma liberté et maintenant je prends ma revanche, en colonisant les berges de vos plans d’eau.

Lieu dit « Les Quatre-Vingts », Yverdon, août 2020

Usine des Cheneviers/GE, janvier 2021