LE FLACHSEE

Le château de Lenzburg vous sert de repère. Quittez l’autoroute avant que celle-ci vous conduise à Zurich. Direction Wohlen, puis Unterlunkhofen. Traversez le village, trouvez le pont qui enjambe la rivière. Un parking vous attend, l’aventure commence.

En amont, une usine hydroélectrique calme, tout au moins provisoirement, la fougue de la Reuss. La rivière s’apaise, prend de l’ampleur, s’insinue entre marais, îlots et bancs de sable.

Quelques pas sur le chemin, entre forêt et eau, sur la rive gauche du lac et les morillons vous observent.

Ils ne sont que les signes avant-coureurs d’un spectacle se renouvelant sans cesse, car ici une multitude d’oiseaux trouvent nourriture et repaire, les uns dans les roseaux, les autres sur le perchoir d’une branche ou la berge d’une île.

Cigognes, hérons, grandes aigrettes, goélands et mouettes, des centaines de canards. Même le grand corbeau se fait entendre dans le bois.

En ce jour de fin décembre, les badauds sont nombreux. Qu’importe. La magie de l’endroit vous les fait vite oublier…

Quelques kilomètres plus loin, un pont en bois traverse la rivière. Un dernier coup d’œil à des dizaines de milouins qui s’envolent. Une forêt clairsemée annonce la fin des paysages sauvages. Nous y cherchons, en vain, le grimpereau des jardins, nous apercevrons l’espace d’un instant le martin-pêcheur.

Le chemin de retour s’écarte du lac, traverse des champs cultivés. Une buse variable s’envole, se perche sur un piquet pour mieux nous observer. Nous entrons dans le royaume du milan royal qui plane là-haut, au sommet des arbres. Il suffit de l’attendre, car bientôt il nous rejoindra, surveillant de près son garde-manger.

Plus loin, un observatoire se profile. Malheureusement, il est en plein contre-jour, il aurait fallu y arriver ce matin. La fin du spectacle s’annonce.

LE GOÉLAND BRUN

Larus fuscus

Je dois avouer une difficulté certaine dans l’identification des différents goélands. Mais cette fois-ci, nous étions en compagnie d’un ornithologue très expérimenté. Il n’y donc aucun doute…

D’ailleurs, il a attiré notre attention car il se tenait à l’écart d’un groupe de goélands leucophée.

Flachsee/AG, décembre 2021

L’un de nous l’avait déjà photographié quelques jours auparavant. Mais il dû attendre qu’un expert le certifie conforme…

Zurich, décembre 2021

LA MACREUSE BRUNE

Melanitta fusca

Canard marin par excellence, elle passe parfois ses hivers sur nos lacs. Méfiante et farouche, elle ne se montre guère, préférant le large aux rivages. Alors, lorsqu’on a la chance d’en voir une de près, il ne faut surtout pas rater l’occasion…

Magadino/TI, janvier 2022

LA GRIVE MAUVIS

Turdus iliacus

Ses consoeurs l’attendaient avec impatience. Nous aussi. Elle était abondante cet été en Islande, mais elle désertait nos contrées.

Caroline l’a non seulement admirée, au bord du lac d’Inkswil, mais elle a aussi tenté de la photographier…

Un essai qui a le mérite de poser un défi !

LE JOUR ET LA NUIT

Les passereaux guettent l’aube pour s’envoler, les canards sont des lève-tard, les corneilles n’ont pas d’horaire, les hérons ne font qu’à leur guise…

Malgré son appareil dernier cri et son gros téléobjectif, la mésange bleue est trop lointaine. Il faut tenter une approche. Zut, elle est partie…

La grive draine ne l’a pas vu. Elle se pose sur une branche. Un rapide controle de l’ouverture, une vérification de la vitesse. Où est-elle ? Elle n’est plus là.

Le soleil se cache derrière un nuage, le ciel se couvre, la pluie arrive…

Dure est la vie du photographe animalier.

La patience est sa seule arme. Le temps s’écoule. La lumière s’amenuise, la nuit arrive. C’est la fin de l’aventure.

Et bien, non. Un autre monde s’annonce.

UN COMBAT SANS VAINQUEUR

L’automne s’écoule, paisible, sur la campagne genevoise. Jour après jour, là-haut dans le ciel, plane un rapace. La buse variable est la reine des airs. Les autres oiseaux de proie sont partis ou ne sont pas encore de retour. Tout au plus, un faucon crécerelle vient lui faire allégeance…

Un coup d’aile, un élégant virage, une glissade, elle atterrit dans un pré ou se perche sur une branche, à la recherche de sa pitance.

Mais elle a pénétré dans le royaume des corneilles. Des escarmouches éclatent, prélude au véritable combat qui aura lieu un jour.

Ce jour qui est enfin arrivé aujourd’hui, dans les cieux du marais de Sionnet.

Une première passe d’armes…

…suivie d’une deuxième.

Ni vainqueur, ni vaincu. Chacun a regagné son territoire.

LE HÉRISSON COMMUN

Erinaceus europaeus

Qui n’aime pas cette petite boule hérissée de piquants, à la bouille sympathique et souriante ? C’est une peluche vivante.

Pourtant, le hérisson a failli disparaître de nos contrées, écrasé ici et là, sur nos routes trop fréquentées, qu’il traverse la nuit, enquête de nourriture.

Mais aujourd’hui, la descendance est assurée.

Bolken/SO, octobre 2021

LA CIGOGNE NOIRE

Ciconia nigra

Contrairement à sa cousine, la cigogne blanche, elle n’est pas attirée par nos champs ou le toit d’une maison villageoise. Solitaire, on l’aperçoit rarement, presque toujours en vol.

Alors, si elle se pose un court instant, il faut en profiter, même si elle est en contre-jour.

Foce della Maggia/septembre 2021

Une longue absence. La revoici, en vol, dans la campagne genevoise.

LE GOÉLAND D’AUDOUIN

Larus audouinii

Je parie que vous n’en aviez jamais entendu parler… Tout comme moi d’ailleurs.

Celui-ci nous vient probablement d’Italie ou de Corse. Qu’importe ! Il est le 200ème oiseau du site et il fallait bien qu’il s’agisse d’une rareté.

Giubiasco/TI, septembre 2021

Le prochain défi ? Photographier l’adulte avec son magnifique bec rouge taché de noir.

LA VIPÈRE ASPIC

Vipera aspis

Les serpents sont en général magnifiques. Mais je dois l’avouer : je ne les aimes pas, tout au moins de près. Alors quand Dominique m’a envoyé une photo, je n’ai envisagé un seul instant de la faire figurer sur ce site.

Réserve du Moulin de Vert/GE, février 2021

Puis, Paola a récidivé, ce qui m’a fait réfléchir…

Il est vrai. La vipère n’as pas de bec, ni d’ailes ou des pattes. Mais elle est présente sur notre sol, où on peut la rencontrer assez souvent. Elle mérite une place sur ce site.

Campo/TI, juillet 2021