L’OEDICNÈME CRIARD

Tout est étrange dans cet oiseau, à commencer par son nom, en sa version française tout au moins, pour continuer avec ses grands yeux à l’iris jaune citron et ses hautes pattes, son allure presque reptilienne.

Oiseau essentiellement nocturne, il est difficile à apercevoir pendant la journée car son plumage brun strié de blanc lui permet de se camoufler à la perfection dans les terrains arides où il évolue.

Mais, lorsque plusieurs membres du site unissent leurs efforts, il n’avait aucune chance !

LA FAUVETTE PITCHOU

Cette petite fauvette à l’air espiègle, boule de poils d’où ressort l’oeil et l’iris rouge, aime les hivers doux et tempérés. Peut-être elle a été attirée par la réputation du Tessin et elle a décidé d’y faire un tour, juste pour voir.

Une véritable rareté en Suisse. Bravo au photographe qui a su cueillir l’instant propice.

HYBRIDE FULIGULE MORILLON-FULIGULE NYROCA

La voie étant ouverte, il n’y a aucune raison que d’autres ne s’y engouffrent.

Mais, tout-de-même, un peu volages, ces Morillons, n’est-ce pas ?

LE GOÉLAND ARGENTÉ

Ce goéland nordique n’est pas très commun en Suisse. Il rejoint nos lacs, en petit nombre, uniquement en hiver. PaS évident donc de l’observer et de le photographier.

Pour nous compliquer la tâche, celui-ci se cache dans le brouillard…

HYBRIDE FULIGULE MORILLON-NETTE ROUSSE

Chez les oiseaux aussi, il y a des aventures extra-conjugales qui aboutissent à des drôles de résultat…

Faisons donc preuve d’ouverture d’esprit et faisons une petite place au premier hybride du site.

LA MACREUSE À FRONT BLANC

La rade de Genève est à l’honneur, ces jours-ci. Un canard qui n’avait jamais été vu en Suisse, un mâle de macreuse à front blanc, au splendide bec multicolore, parade dans ses eaux. Encore un visiteur venu d’Amérique.

Des dizaines d’ornithologues font la queue le long des quais. Becetailes se devait d’être là.

Parfois, il jouait avec les vagues…

… ou alors, il faisait le beau.

LE CHEVALIER GRIVELÉ

Je ressemble très fortement au Chevalier guignette, mais si vous regardez bien, je n’en suis pas un.

Contrairement à mon cousin, je ne fréquente pas beaucoup les rivages suisses, je préfère les paysages nord-américains. Alors, profitez-en. Je ne crois pas que vous me reverrez souvent…

LA BARGE ROUSSE

Limosa lapponica

Championne du monde de vol sans escale, elle a décidé de se reposer chez nous. Plutôt rare, il fallait donc être là au bon moment pour la voir. Il fallait aussi la reconnaître car, en plumage d’hiver, elle ressemble fortement à sa cousine, la Barge à queue noire. Mais le sourcil marqué et allongé et la queue barrée ne laissent pas de doute. C’est bien elle !

Wollishofen/ZH, septembre 2023

LE ROLLIER D’EUROPE

Coracias garrulus

Jadis, il traversait régulièrement notre pays, mais aujourd’hui, victime comme tant d’autres, de la modification de son habitat, il se fait rare chez nous.

Une raison de plus pour apprécier son observation un jour de septembre 2023, même si sa photo, plutôt quelconque, a désormais disparu de notre site.

Pour une raison très simple : le photographe est têtu et il a fait beaucoup mieux cette fois-ci !

Chouilly/GE, août 2024

Une exclusivité de Patrick. A nous autres de l’imiter !

LE CORMORAN PYGMÉE

Microcarbo pygmaeus

Déjà que, pour des cormorans, ils ne sont pas très grands. Si, en plus, il se tiennent à 250 mètres du barrage, confortablement installés sur leur perchoir, ils sont difficiles à photographier et même à observer.

Heureusement, la persévérance paie presque toujours. Un beau matin, l’un d’eux a fini par s’approcher. De noir qu’il paraissait de loin, les nuances chocolat de son plumage sont enfin discernables.

Barrage de Verbois/GE, août 2023

La voie était ouverte ! Quelques jours ont passé. Le revoilà pointer son bec ailleurs.

Creux-de-Terre/VD, septembre 2023

Nous l’avions un peu oublié. Puis un jour, il s’est rappelé à nous, en se pavanant quelques minutes sur une branche morte bien plus proche que d’habitude.

Ils sont devenus des habitués des eaux du Rhône, au barrage de Verbois. A chaque visite matinale, ils étaient là. Mais cette fois-ci, ils étaient tellement beaux qu’il m’était impossible de ne pas déclencher.

Sept mois se sont écoulés depuis notre première rencontre. Mon cormoran n’est plus le même. Le plumage nuptial, d’un noir étincelant délicatement piqueté de blanc, lui donne l’air d’un autre oiseau.