Auparavant, il faisait partie de la famille du goéland argenté… puis des études génétiques ont relevé des différences notables et il a acquis son indépendance et changé de nom.
Il reste un oiseau remarquable. Son cercle orbital rouge lui donne un air coquin…
Mais saviez-vous que la tache rouge au bout de son bec sert à ses poussins qui la tapotent pour quémander leur nourriture ?
En voilà un qui était plutôt rare dans nos contrées il y a seulement une quinzaine d’années. Il est désormais présent en grand nombre sur tous nos lacs.
Pauvres poissons…
Creux-de-Terre/VD, juillet 2020
Il faut avouer que notre pays lui convient plutôt bien.
Pointe à la Bise/GE, décembre 2020
Barrage de Verbois/GE, janvier 2021
Aujourd’hui, les eaux du canal de la Broye sont couvertes de cormorans qui pêchent et le ciel se remplit de leur vol.
Réserve de Fanel/BE, avril 2022
Celui qui sait voler, est aussi capable d’atterrir.
Le mâle parcourt les roselières tel un bandit masqué cherchant sa proie. La femelle le suit, plus discrète. Tous les deux virevoltent d’une tige à l’autre, sans jamais s’arrêter longtemps.
Autant dire qu’ils ne sont pas toujours faciles à photographier. Mon premier essai n’était qu’un point perdu dans le marais. Depuis lors, nous avons tous fait des progrès.
Tant au Tessin qu’à Genève.
Lac des Vernes/GE, novembre 2020
Bolle di Magadino/TI, mars 2021
Marais de Sionnet/GE, mars 2021
Peu à peu, il est parvenu à devenir un compagnon régulier de nos sorties ornithologues.
Son vol stationnaire dans le ciel, le battement des ailes, la queue écartée et enfin la plongée à la recherche d’une proie le rendent inimitable. Le mâle a la tête et le cou gris bleuté, la femelle, châtain clair, rayés de brun.
Comme le geai, il fait partie des ces oiseaux qui me fuyaient. Je me rappelle d’un jour, assis dans ma voiture, une cigarette à la main. Il est venu se percher sur un réverbère, à une dizaine de mètres, longtemps, me regardant narquois car mon appareil photo était dans le coffre…
Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un nid au-dessus de sa tête.
Puplinge/GE, mai 2019
Mais ce magnifique rapace s’est tellement répandu chez nous que la chose ne pouvait pas durer !
Difficile de faire plus près.
Bolken/SO, août 2020
Madame n’a pas peur de braver la neige, à 2500 mètres d’altitude.
Umbrail Pass/GR, octobre 2020
Quant à lui, il fait ses exercices matinaux…
Plan-les-Ouates, GE, novembre 2020
Enfin deux cartes postales de fin d’année.
Marais de Sionnet/GE, décembre 2020
Et une nouvelle année commence.
Landecy/GE, janvier 2021
Venez chasser avec moi . Ils sont délicieux !
Marais de Sionnet/GE, février 2021
Devoir accompli. La descendance est assurée.
Puplinges/GE, juillet 2021
Il peut recommencer à songer à se nourrir. Son plat du jour est généralement composé de campagnols bien frais. Mais un gourmet sait varier son plaisir.
Satané geai ! Depuis des années, je lui cours après pour obtenir un bon portrait. Le plus souvent enfoui dans les feuillages, mais aussi en parade nuptiale ou perché quelques instants sur une branche en face de moi, j’ai pu l’admirer à moult reprises. Mais pas question de le photographier !
Cela ne pouvait pas durer.
La Perle du Lac/GE, décembre 2020
La voie est désormais tracée.
Laghetto di Gudo/TI, mai 2021
Satané geai ! Patrick lui a aussi couru après longtemps, sans résultat notoire. Mais il a fini par gagner.
Corps trapu, bec conique et couleur jaune en bordure des ailes le rendent facilement identifiable. Mais il semblait se faire rare depuis la création de notre site et nous avions de la peine à réussir un portrait satisfaisant.
L’antenne tessinoise nous a donné un coup de main.
Cevio/TI, juillet 2020
La voie était ouverte.
La Feuillée/GE, juin 2021
Celle-ci se prenait pour un chardonneret élégant.
Marais de Sionnet/GE, novembre 2021
Cette autre ne cessait de se pavaner.
Elle espérait sans doute attirer l’attention de ce joli garçon, perché la haut au sommet de l’arbre.
Encore un qui se prend pour un pic sans l’être. Ce passereau se sert de sa queue pour grimper en spirale le long d’un tronc afin d’y dénicher son repas. Arrivé en haut, il se laisse tomber pour mieux recommencer avec un autre arbre.
Il ressemble tellement au grimpereau des jardins que seuls son son habitat et la longueur de son ongle postérieur permettent de l’identifier.
Des critères qui ne laissent aucun doute sur celui-ci.
Ses déplacements incessants, ses vols saccadés entre les feuillages ne cessent d’attirer l’attention du photographe convaincu d’avoir déniché l’oiseau rare… Il a au moins le mérite de servir de proie au faucon pèlerin et à l’autour.
Mais il faut bien admettre qu’en parade nuptiale, il n’est pas si moche que cela !
Pointe à la Bise/GE, avril 2020
A vrai dire, il est même beau.
Marais de Sionnet/GE, avril 2022
Ils sont partout et tellement nombreux, qu’il fallait bien qu’un jour un jeune tombe dans l’escarcelle.
Oiseau des étangs, des marais et des cours d’eau lents, il est aussi la figure emblématique de nos lacs, où il se promène bruyant et peu farouche.
Mais ce splendide oiseau aquatique est surtout la mascotte de notre site. Il est donc plus que normal que nous lui dédions beaucoup d’espace.
Une partie de pêche, cela vous tente ?
Barrage de Verbois/GE, avril 2020
La parade nuptiale, c’est pour bientôt ? La voilà !
Réserve des Grangettes/VD, mai 2020
Après les câlins, il faut assumer la suite.
Teppes de Verbois/GE, juin 2020
C’est compliqué de grandir…
Teppes de Verbois/GE, juin 2020
…mais ça en vaut la peine !
Bolle di Magadino/TI, novembre 2020
Et le cycle recommence.
Réserve des Grangettes/VD, mars 2022
L’amour épuise… Il faut reprendre des forces.
Réserve de Cudrefin/VD, mai 2022
Il y a une nouvelle bouche à nourrir.
Barrage de Verbois/GE, juin 2022 et juin 2023
Début mars, mes jumelles fouillent le plan d’eau, s’attardent sur les roseaux. Foulques, poules d’eau, un grèbe huppé, deux bergeronnettes grises, quelques chipeaux. Rien de nouveau. Brusque retour en arrière, le grèbe a quelque chose sur le dos ! Ébahi, je dois me rendre à l’évidence, les jeunes sont déjà là !
Barrage de Verbois/GE, mars 2024
Que du monde ! Commençons par chasser les intrus. Pas question d’envahir mon territoire de pêche. Tous les poissons sont à moi !