LE CORBEAU FREUX

Curvus frugilegus

De prime abord, il n’est pas facile de le distinguer des corneilles noires auxquelles il se mêle fort volontiers. Toutefois, à la jumelle, son pelage d’un noir vif, aux reflets métalliques et surtout son bec dégarni ne laissent aucun doute.

Plan-les-Ouates/GE, avril 2020

Celui-ci avait avalé un gros morceau… Cet autre planait dans le ciel.

Un troisième râlait. Personne ne sait pas pourquoi…

Avully/GE, décembre 2020

…mais ses confrères semblaient l’écouter.

Russin/GE, février 2021

LE TARIER PÂTRE

Saxicola torquatos

Trois conditions pour le trouver : des près à végétation basse, un perchoir pour guetter ses proies et des postes élevés pour surveiller son domaine.

Le mâle a une belle tête noire, coupée de blanc à l’épaule et de l’orange à la poitrine. Sa compagne est moins flamboyante. Juste un peu de rose orangé, parfois moucheté, à la poitrine.

Un pas en avant, un perchoir en arrière… Sa distance de sécurité est assez grande, difficile de l’approcher.

Teppes de Verbois/GE, mai 2020

C’est plus facile depuis un observatoire.

Bolla Rossa/TI, octobre 2020

Parfois, même en billebaude, on a de la chance.

Marais de Sionnet/GE, mars 2021

Marais de Sionnet/GE, mars 2022

Mais revenons au même observatoire. Cette fois-ci. c’est la femelle qui parade.

Bolla Rossa/TI, mars 2023

La saison de chasse est ouverte !

La Feuillée/GE, mai 2023

LE MERLE NOIR

Turdus merula

Dès le printemps, il fait entendre sa voix, de l’aube au coucher du soleil. Son chant mélodieux nous accompagne partout, en ville et à la campagne.

Est-t-il vraiment nécessaire de préciser que le mâle arbore un plumage d’un noir éclatant rehaussé d’un bec jaune vif et que la femelle, quant à elle, est plus discrète, dans dans sa tenue marbrée surmontée d’un bec brun à jaunâtre ?

Sempach/LU, mai 2020

En attendant le père, admirons cette mère qui appelle son petit pour le nourrir.

Le voici, ce séducteur.

Bois de Milly/GE, mars 2021

LA CORNEILLE NOIRE

Corvus corone corone

Tellement nombreuses que nous les observons à peine… A tort, bien entendu car c’est un oiseau fort intelligent qui impose sa loi là où il décide de s’établir.

Réserve de Cudrefin/VD, mai 2020

Et puis, son sourire est irrésistible, avouez-le !

Réserve de Cudrefin/VD, décembre 2020

Tendresse…

Réserve de Cudrefin/VD, juin 2022

Lac des Vernes/GE, juin 2023

LE POUILLOT FITIS

Phylloscopus trochilus

Onze à douze centimètres, plumage vert olivâtre au dessous jaunâtre, le pouillot fitis ressemble comme une goutte d’eau au pouillot véloce. Seules les pattes plus claires le différencient de son confrère.

Recherchez son long sourcil clair qui le différencie de la fauvette des jardins par exemple. Et d’autres oiseaux que vous apercevez dans un éclair… Autant dire qu’il n’est pas facile à identifier.

Marais de Sionnet/GE, avril 2021

C’était presque énervant. Pendant longtemps, il allait et venait en orée de forêt, toujours en mouvement entre les branches. .Encore une image volée.

Marais des Crêts/GE, avril 2022

LA MÉSANGE BLEUE

Cyanistes caeruleus

Photographe animalier débutant, je venais d’arriver en Val Roseg, il y a pas mal d’années. Un petit tour en forêt, dans la lumière déclinante du soir, juste pour prendre l’ambiance. Autour de moi, s’agite un ballet de mésanges. Un réflexe… Je tends la main. L’espace d’un instant, une mésange bleue vient se poser sur ma paume vide et repart immédiatement.

Certainement le prélude à la bataille que mène ce petit oiseau à sa consoeur, la Charbonnière, dans toutes les mangeoires du pays.

Plan-les-Ouates/GE, avril 2020

Il le faut, car les jeunes ont de l’appétit.

Plan-les-Ouates/GE, mai 2020

Une question se pose : qui est la plus belle parmi les mésanges ? Je vous laisse y répondre…

Lac des Vernes/GE, octobre 2020

Marais de Sionnet/GE, décembre 2021

De temps en temps, .les oiseaux ont aussi besoin d’une bonne douche.

Puplinge/GE, juin 2023

LE TORCOL FOURMILIER

Jinx torquilla

Il fait partie de la famille des pics, mais il ne se sert pas de sa queue pour grimper aux arbres. Il chasse au sol, généralement des fourmis qu’il capture avec sa longue langue collante.

Chez nous, il souffre de la diminution des cavités naturelles dans les vieux bois, où il niche d’habitude. C’est peut-être pour cette raison qu’il voulait voler son nid à une mésange.

Giardino magico, Bellinzona, avril 2020

Pendant longtemps, j’ai dû me contenter de l’admirer ci-dessus. Je ne l’avais jamais vu.

C’est désormais chose faite.

Bolette/TI, avril 2021

En ce printemps 2023, il semble beaucoup apprécier Genève, car il est signalé un peu partout dans le canton. Pouvais-je le rater ? Certainement, si Patrick n’avait pas été là.

Réserve de Laconnex/GE, avril 2023

Assis sur des rochers, Christine et moi-même récupérions de nos efforts. Nous ne nous attendions pas de l’observer à 2300 mètres d’altitude. Et pourtant…

Montagne d’Arolla/VS, août 2023

Il est plutôt rare de pouvoir admirer cet étrange oiseau dans un contexte si dégagé.

LE GRÈBE CASTAGNEUX

Tachybaptus ruficollis

Poids plume des canards, petite boule aux couleurs ternes en hiver, il passe souvent inaperçu lorsqu’on a la chance de le voir, c’est à dire rarement car, très timide, il se dissimule sous l’eau…

Mais les choses changent en période nuptiale. Son plumage plus foncé, le rouge du cou tranchant avec la tache blanche à la base de son bec, le rendent immédiatement identifiable lorsqu’il refait surface ou bien se hasarde hors des roseaux.

Teppes de Verbois/GE, avril 2020

Un petit coucou et je m’en vais…

Lac des Vernes/GE, octobre 2020

Me voilà de retour.

Bolle di Magadino/TI, octobre 2020

Avec toutes mes couleurs.

Grand Canal, Noville/VD, février 2021

Il est temps de vous présenter mon fiston !

Lac des Vernes/GE, novembre 2021

Vous m’avez certainement déjà vu déguster un poisson ou une grenouille. Aujourd’hui, j’ai décidé de changer de menu.

LA FAUVETTE À TÊTE NOIRE

Sylvia atricapilla

Seul le mâle promène fièrement sa belle calotte noire qui le rend facilement reconnaissable. La femelle et les jeunes se contentent d’un marron plus anonyme…

Très commune chez nous, elle reste difficile à photographier car elle se déplace sans cesse, sauf lorsqu’elle s’arrête pour nous faire entendre son joli chant.

Nous lui donnons rendez-vous au début du printemps prochain, lorsque les feuillages qui la dissimulent auront disparu…

Mais pourquoi attendre ?

Les Teppes de Verbois/GE, juin 2020

Cette fois-ci, nous sommes bien au printemps. Un matin, très tôt, juste un brin de lumière.

Marais de Sionnet/GE, mars 2022

Une année a passé. Mâle et femelle prennent la pose.

Giardino magico, Bellinzona, mars 2023

Marais de Sionnet/GE, avril 2023

Pas pendant longtemps. Il faut penser à nourrir la famille.

La Feuillée/GE, mai 2023

LE ROUGE-GORGE FAMILIER

Erithacus rubecula

Aisément reconnaissable à sa silhouette rondelette, à ses ailes courtes et, surtout, à sa poitrine largement orangée, le rouge-gorge est un oiseau souvent très peu méfiant, qui peut venir sautiller sur ses solides pattes à quelques mètres de vous.

Mais il peut aussi se faire rare, comme cette année-ci à Genève. Très rare même. Une courte apparition dans la faible lumière d’un bois désormais touffu.

Mais l’automne arrivant, le voilà moins timide…

Embouchure de la Thièle, Yverdon/VD, octobre 2020

Lac des Vernes/GE, novembre 2020

Et même la neige ne lui fait pas peur !

Bellinzona/TI, décembre 2020

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Il est à nouveau à l’aise dans nos bois. Un vrai plaisir pour les yeux.

Moulin de Vert/GE, mai 2022