L’IBIS CHAUVE

Geronticus eremita

Ils s’appellent Cesare, Kazoo et Marcello. Ils forment un trio musical d’enfer et vous entendrez sûrement parler d’eux !

Gordola/TI, juin 2021

Ils ont disparus. Victimes de querelles internes ? Un solo les a remplacés. Il s’appelle Elton, paraît-il.

LA LINOTTE MÉLODIEUSE

Linaria cannabina

À la bonne saison, mâle et femelle se déplacent ensemble d’un endroit de nourrissage à un abreuvoir… Si, par timidité, la femelle s’est rapidement enfuie, le mâle n’a pas résisté à l’envie de se pavaner devant mon objectif.

Quelques jours plus tard, ils étaient là, tous les deux.

La Feuillée/GE, juin 2021

En ce mois de janvier, des dizaines d’oiseaux picorent dans la broussaille, se lèvent en vol, forment une onde virevoltante, semblent s’éloigner pour mieux revenir.

Marais de Sionnet/GE, janvier 2022

Le temps passe vite. Les couples se sont reformés. Mâle et femelle passent font d’incessants va-et-vient entre leur nid enfoui dans les ronces et les arbres des alentours. Aujourd’hui, ils ont revêtu leur habit du dimanche.

La Feuillée/GE, mai 2022

LE CYGNE NOIR

Cygnus atratus

Un court instant, nous nous sommes crus en Australie… Et pourtant, nous sommes bien en Suisse, sur les bords du Rhône sculptés par la décrue du fleuve, en amont du barrage de Verbois.

Il est tellement rare chez nous qu’il ne figure même pas sur le site ornithologique faisant référence chez nous.

Barrage de Verbois/GE, mai 2021

Le Rhône a désormais repris ses formes et ses couleurs. Il croise ici et là ses affluents. Le Nant d’Avril en est un. En cette fin de sortie photographique, je le regarde distraitement colverts et morillons. Mais tout au fond, là où les eaux se font lac, j’aperçois notre ami le cygne. Je suis prêt à parier que c’est le même.

Une périlleuse approche sur les rivages escarpés et friable du fleuve plus loin, voici quelques clichés en total contre-jour.

Nant d’Avril/GE, novembre 2021

Il est désormais devenu un habitué des eaux du Rhône. Il ne craint même plus de s’approcher de ses admirateurs.

Barrage de Verbois/GE, décembre 2023

Aujourd’hui, il avait envie de se dégourdir les ailes. Deux élégants passages au-dessus du barrage pour disparaître en aval et ne plus revenir.

LE GRÈBE JOUGRIS

Podiceps grisegena

Il n’y a pas grande chose à se mettre sous la dent, aujourd’hui, à la Bolla Rossa. Un rapace qui se cache derrière les fondaisons, impossible à identifier, un couple de martin-pêcheurs très lointain, un crabier qui montre à peine son bec entre les roseaux. Et puis les grèbes huppés que nous regardons distraitement se pavaner sur le plan d’eau.

Mais ce n’est pas un grèbe huppé celui qui apparaît dans nos jumelles ! Les couleurs sont différentes, il y a du jaune au bec… Un couple de grèbes jougris, plutôt rare dans nos parages, surtout à cette époque de l’année, passe devant nos objectifs, totalement indifférents à notre agitation.

Bolla Rossa/TI, mai 2021

Pas fréquent, l’oiseau ? C’est le moins que l’on puisse dire. Presque quatre ans plus tard, le revoilà. Sans couleurs nuptiales, vu la période de l’année. Ma sa faim reste intacte.

L’AIGRETTE GARZETTE

Egretta garzetta

Plus commune sous d’autres cieux, elle est plutôt rare chez nous. Il a fallu que l’on vide le plan d’eau de Verbois, ce qui arrive tous les trois ou quatre ans, pour qu’elle se montre enfin, de loin.

Ses plumes ornementales indiquent qu’un compagnon ou une compagne est le bienvenu…

Le lendemain, compagnes et compagnons étaient tous ensembles. Nous en avons compté onze.

Un dernier tour matinal. Les lumières changent.

Barrage de Verbois/GE, mai 2021

Nous nous apprêtions à ranger boîtiers et objectifs lorsqu’elle est apparue à quelques mètres de nous, trois ou quatre, tout au plus, totalement indifférente à notre présence. Tellement près, qu’elle n’a jamais voulu entrer dans nos photos…

Klingnauer Stausee/AG, janvier 2021

LE MARTINET NOIR

Apus apus

Je parie que vous l’ignoriez, tout comme moi… Il passe sa vie en l’air, où il fait sa toilette, il s’accouple et il dort. Il ne se pose que pour couver ses oeufs.

Alors, avouez-le, c’est un véritable exploit de le photographier !

Marais de Sionnet/GE, mai 2021

C’est beaucoup plus facile si vous savez où ils ont leurs nids…

Bolken/SO, juillet 2022

LA GUIFETTE LEUCOPTÈRE

Chlidonias leucopterus

« Miroir, miroir magique, dis-moi qui est la plus belle parmi les guifettes « 

C’est toi, la guifette leucoptère. Ton manteau d’un noir profond contrastant avec ta queue d’un blanc immaculé, l’élégance de ton vol te confèrent une silhouette incomparable.

Barrage de Verbois/GE, mai 2021

LA GUIFETTE NOIRE

Chlidonias niger

En cette fin d’après-midi, la chasse doit être bonne. Des dizaines de guifettes et des sternes sillonnent le ciel, piquent vers la surface de l’eau pour mieux rebondir. Pas facile de les identifier : elles apparaissent dans nos jumelles pour mieux disparaitre un instant après…

Je suis une guifette noire, me chuchote celle-ci à une oreille.

Elle a raison. Sa tête noire, son dos uniformément gris ou noirâtre, son bec et ses pattes sombres sont typiques de sa période nuptiale.

L’autre ne m’a rien dit. Mais la calotte noire et la tache sombre à côté de la poitrine désignent un adulte en livrée internuptiale.

Barrage de Verbois/GE, mai 2021

LA GUIFETTE MOUSTAC

Chlidonias hybrida

Déjà, elle est difficile à cadrer… Puis, allez distinguer une sterne pierregarin d’une guifette moustac.

Le gris foncé de la poitrine et du dos, ainsi que la queue assez plate, nous ont fait opter pour la deuxième.

Barrage de Verbois/GE, mai 2021

LE MONTICOLE DE ROCHE

Monticola saxatilis

Nous étions partis au Tessin pour dénicher et photographier son confrère, le monticole bleu. Ayant réussi notre mission, nous dormions sur nos lauriers.

Tous ? Pas tout à fait. L’un de nous veillait…

Giardino magico, Bellinzona, avril 2021