LE BALBUZARD PÊCHEUR

Pandion haliaetus

Notre premier en Suisse est bien lointain, perché sur une branche à l’embouchure du delta, à peine discernable à la jumelle.

Puis, il disparaît, peut-être pour une partie de chasse cachée. Goguenard, le revoilà changer de perchoir, à la fois plus près de nous, mais toujours à limite de la portée de nos téléobjectifs.

Il s’envole à nouveau. Dans les airs, il pense peut-être nous échapper une nouvelle fois. C’est raté, mon cher !

Bolla Rossa/TI, avril 2022

Deux ans après, une belle journée de printemps. Le revoilà enfin, de façon totalement inattendue, au milieu des milans royaux. Pas question de le rater !

LE PIGEON BISET

Columba livia

Il fait son entrée avec un retard considérable. Non pas parce qu’il soit rare ou difficile à photographier, mais, au contraire parce qu’il est tellement commun, avec son plumage aux couleurs changeantes, qu’il suscite l’indifférence.

Mais c’est un oiseau présent dans nos contrées et il a droit à une petite place sur le site.

Parco della Pace/Locarno, mai 2022

LE CHEVALIER ARLEQUIN

Tringa erythropus

Quel joli nom pour cet échassier ! Il est vrai qu’il le mérite lorsqu’en période nuptiale, il quitte la livrée somme toute commune à beaucoup de ses confrères, pour endosser une robe presque complètement noire où tranche le rouge de la base de son bec.

Le nôtre a commencé sa mue. Il sera bientôt encore plus beau.

Bolla Rossa/TI, avril 2022

Seuls quelques jours ont passé. C’est probablement le même, mais quel magnifique oiseau !

Bolla Rossa/TI, avril 2022

LE COURLIS CORLIEU

Numenius phaeopus

Une petite halte avant de repartir pour le nord ? Pourquoi pas ? L’endroit est plaisant !

Le corlieu est plus petit que son cousin, le cendré et aussi beaucoup plus difficile à voir. Il se déplace en petits groupes, volant très haut dans le ciel. La meilleure chance de l’observateur est d’être là quand une petite fatigue se fait sentir et que l’oiseau se pose.

Nous y étions…

Réserve de Cudrefin/VD, avril 2022

LE PLUVIER DORÉ

Pluvialis apricaria

Nous l’avons cherché par monts et vallées, tant en Suisse romande qu’au Tessin. C’est dans le canton de Soleure qu’il a fait son apparition…

Il était temps, car bientôt cet oiseau discret va disparaître de nos champs pour y faire retour seulement en automne.

Degenmoss/SO, mars 2022

LA BARGE A QUEUE NOIRE

Limosa limosa

Elle est fidèle à sa réputation de migrateur précoce. Ce matin, dans le marais, seul un combattant varié détourne quelques instants mon attention et retarde sa découverte.

Très lointaine, puis seulement lointaine, elle met à dure épreuve mon appareil photographique, d’autant qu’elle est souvent en contre-jour et ne cesse pas de bouger, son long bec rectiligne fouillant les eaux de la lagune.

Un long moment de plaisir pour ma première observation en Suisse.

Marais de Sionnet/GE, mars 2022

LE TICHODROME ÉCHELETTE

Tichodroma muraria

Quel oiseau magnifique ! Aussi splendide que difficile à observer, sautillant sur les parois ombragées d’une gorge lointaine, souvent inaccessible.

Rares sont celles ou ceux qui ont pu admirer ses ailes noires teintées d’écarlate tranchant sur une silhouette gris fumé. Pourtant, notre antenne tessinoise a eu la chance et le mérite de l’admirer à deux reprises !

Si la première fois, il n’était qu’un point sur la falaise, au point que sa photo a disparu du site, la deuxième était la bonne.

Gole del Piottino/TI, mai 2023

Désormais, il n’est plus une exclusivité tessinoise.

LE CHEVALIER CULBLANC

Tringa ochropus

Des heures passées dans l’observatoire de la Bolla Rossa, pour essayer de le dénicher parmi les chevaliers sylvains, auxquels il ressemble presque comme une goutte d’eau. En vain. D’autres tentatives ici et là. Sans résultat.

Le voilà enfin, isolé sur la grève, presque caché par les silhouettes de quelques bécassines des marais. Évidemment, très loin, en plein contre-jour. Inutile de tenter une photo…

Comme souvent, Paola a ouvert la voie.

Bolla Rossa/TI, avril 2022

Et puis, la patience est toujours récompensée !

Réserve d’Auried/FR, juillet 2022

LE GOÉLAND PONTIQUE

Larus cachinnans

Cherchez bien la différence, car le goéland pontique ressemble comme un frère à son cousin le leucophée !

Les spécialistes vous diront que le pontique a l’iris sombre, alors que celui de l’autre est jaune, mais avez-vous déjà fait attention à la taille de l’iris d’un goéland ? Le bec et les pattes du pontique sont aussi moins jaunes que celles du leucophée, parfois…

Enfin, celui au fond de l’image est certifié comme étant la perle rare, le goéland pontique. Faisons confiance aux experts.

Rapperswil/SG, février 2022

Et puis, jouons aussi aux experts. En voilà un autre, en espérant que nous ne nous soyons pas trompés…

Rapperswil/SG, mars 2022

Depuis lors, la bague a parlé ! C’est bien un pontique.

LE GOÉLAND MARIN

Larus marinus

Le géant de la famille est rare, non seulement en Suisse, mais aussi à l’intérieur du continent. Il préfère les côtes de la mer du Nord, où, dans les grandes espaces, il peut sans doute mieux faire valoir ses capacités de grand prédateur.

Raison de plus pour ne pas rater l’occasion.

La voie étant tracée, c’est presque trop facile. Même endroit, même oiseau, d’autres observateurs…

Rapperswil/SG, février et mars 2022