Totalement éradiqué du territoire suisse à l’aube du 19ème siècle, le castor a désormais fait son retour chez nous, grâce à sa réitroduction progressive des années septante qui a d’ailleurs commencée à Genève.
En sillonnant les chemins naturels, il nous arrive de rencontrer des traces évidentes de son existence : bouleaux rongés, voir abattus, barrages et étangs artificiels, couloirs de passage, comme à Auried ou aux Creux-de-Terre, par exemple.
Animal discret et nocturne, il est néanmoins très difficile à apercevoir. Juste une vision fugitive, il y a deux ans dans la Seymaz genevoise, même pas le temps de lever l’appareil photo, avant qu’il plonge et disparaisse.
Autant dire que nous ne le cherchions nullement le long de l’Areuse, où nous scrutions plutôt les eaux mouvementées de la rivière à la recherche du cincle plongeur. Pourtant, il était bien là, sur la rive opposée, se reposant sur un rocher, ouvrant un oeil même pas méfiant ou changeant de temps en temps de position pour soulager un muscle endolori.
Parions que sa tanière ne devait pas être très loin…