LE CHOCARD À BEC JAUNE

Pyrrhocorax graculus

Incroyable acrobate, le chocard dessine dans les airs piqués, vrilles et loopings, avant de remonter vers les sommets grâce aux courants ascendants.

De temps en temps, une petite pause s’impose.

Bosco Gurin/TI, février 2020

Bosco Gurin/TI, mars 2021

Surtout s’il a un pique-niqueur dans le coin…

Jungfraujoch/BE, septembre 2021

Une séquence valaisanne à 3000 mètres d’altitude.

Gornergrat/VS, mars 2022

L’OIE CENDRÉE

Anser anser

Je suis l’ancêtre de toutes les oies domestiques et je suis difficilement reconnaissable de mes descendants, car chez nous, le sauvage, le domestique et même l’hybride se mélangent volontiers…

Sempach/LU, juin 2020

Un matin, très tôt, j’avais envie de saluer le brouillard.

Réserve de Cudrefin/VD, octobre 2020

Mais je préfère que le soleil dore mes plumes.

Réserve de Fanel/BE, mars 2021

C’est la période de la migration. Je suis partout et vous pouvez m’admirer facilement.

Uznach/SG, mars 2022

La descendance semble assurée.

Creux-de-Terre/VD, avril 2023

LE GOBEMOUCHE GRIS

Muscicapa striata

Son plumage très discret n’attire guère l’attention, non seulement des insectes qu’il pourchasse en vol, mais aussi de l’observateur…

Une première rencontre, en juin 2020, au Tessin, dissimulé dans les feuillages, suivie d’une deuxième un peu plus tard, à Genève, en plein contre-jour… Deux photos quelconques, qui étaient là uniquement pour témoigner de son existence.

Ce n’est plus le cas, car dans le domaine de la photo animalière, la patience paie toujours.

Cevio/TI, mai 2021

Après une escale tessinoise, le voici à Genève.

Marais de Sionnet/GE, juin 2021

LA TOURTERELLE DES BOIS

Streptopelia turtur

Nous ne verrons bientôt plus sa silhouette svelte et élancée, son manteau écaillé, son cou délicieusement marqué de noir ?

L’effectif de ce bel oiseau sont en forte diminution partout en Europe. La dégradation de son habitat et la chasse stupide que l’homme lui fait subir lors de sa migration en sont les causes principales.

Sementina/TI, juin 2020

La voilà pointer son bec dans le sud du pays…

Sementina/TI, juin 2021

…avant de faire entendre son chant dans la campagne genevoise.

Laconnex/GE, juillet 2021

Elle n’est plus seule cette année. Nous en avons aperçues plusieurs au gré de nos sorties d’observation.

Devant Forestal/GE, mai 2023

Il est temps de faire sa cour. Même si le résultat ne semble pas être à la hauteur de ses espoirs.

Devant Forestal, juin 2023

LA CIGOGNE BLANCHE

Ciconia ciconia

Jadis, nous lui avons confié la lourde tâche d’amener nos enfants dans nos foyers.

Aujourd’hui, elle s’occupe des siens.

Sempach/LU, juin 2020

Et, pour les nourrir, elle fréquente les plaines et les eaux peu profondes de nos campagnes.

Réserve de Baldeggersee/LU, juin 2020

Gros plan sur une rencontre inattendue.

Usine des Cheneviers/GE, janvier 2021

Posées dans un champ, un tracteur les a faites s’envoler. Elles ont rempli le ciel.

Altstätten/SG, août 2021

Seraient-elles particulièrement à l’aise dans le canton de Saint-Gall ? Peut-être… En tous cas, ce fût un festival de cigognes.

Tout d’abord en ville.

Rapperswil/SG, février 2022

Puis sur les toits d’un village qui les aime bien.

D’où elles vont et viennent.

Finissant en contre-jour.

Uznach/SG, mars 2022

COMBATS

L’étang est grand aux Teppes de Verbois. Mais les nouvelles générations sont là et chaque coin est âprement disputé.

La foulque est reine dans ce domaine. Elle est particulièrement irascible et tient à le faire savoir.

Au centre du marais, il existe bien quelques mètres carrés où la neutralité est de mise…

…mais, dès qu’un intrus s’approche des rivages, les combats éclatent, dans des grands battements d’ailes.

*cliquez sur l’image

Et le vainqueur n’est pas toujours celui que nous attendions.

L’ÉCUREUIL ROUX

Sciurus vulgaris

Certes, il est commun de nos forêts. Mais il a une bouille sympa et il est amusant d’observer ses mouvements incessants à la recherche de nourriture.

Et puis, de temps en temps, il prend un moment pour venir voir l’étrange animal qui l’observe…

Bords de l’Aire/GE, juin 2020

Et, comme il est coquin, il se maquille. Tantôt du brun, tantôt du rouge… Mais, rassurez-vous, il s’agit toujours du même animal.

Val Roseg/GR, septembre 2020

Au cours de nos observations, il est venu nous trouver à maintes et maintes reprises. Nous avons toujours oublié de le photographier. Pas cette fois-ci !

Barrage de Verbois/GE, mai 2023

LE MARTIN-PÊCHEUR D’EUROPE

Alcedo atthis

Une flèche turquoise qui fend l’air et qui disparaît aussi vite qu’elle est venue. Le martin-pêcheur est un oiseau discret qui n’aime pas paraître…

Sauf à trouver son nid le long de la berge ou l’un des perchoirs où il aime se reposer et traquer ses proies.

Ce jour-là, il a fait trois ou quatre passages éclair, puis s’est posé sur un roseau, de l’autre côté de l’étang. Juste un instant, pour nous montrer ses couleurs.

L’histoire se termine par un vrai instant de bonheur.

Teppes de Verbois/GE, juin 2020

Quelques jours plus tard… Est-ce le même ?

Teppes de Verbois/GE, juin 2020

La tache rouge sous le bec indique clairement qu’il s’agit d’une femelle. Normal, pour tant de beauté !

Creux-de-Terre, août 2020

Serait-il l’apothéose ?

Champ-Pittet/VD, octobre 2020

Même pas, le voilà à nouveau.

Lac des Vernes/GE, février 2021

Il est tellement beau que nous ne pouvons pas cesser de l’admirer !

La Sauge/VD, mai 2021

La Sauge/VD, septembre 2023

CHEVREUILS EN GOGUETTE

Capreolus capreolus

Il est trop loin de notre observatoire, ce magnifique héron cendré qui se pavane au fond de l’étang. Nos yeux quittent les jumelles et notre regard plane sur les roseaux et les herbes d’en face.

Les voilà qu’elles bougent. Le vent, une rousserolle ? Non, maman chevreuil et ses deux rejetons.

Teppes de Verbois/GE, mai 2020

Elle sait que nous sommes là. Une touffe d’herbe et son regard se pointe vers nous. Puis, elle s’inquiète de moins en moins souvent et feint de nous ignorer, Les faons eux, dans l’insouciance de la jeunesse, ne cessent de se défier dans des folles courses dans la prairie.

Un de ces (longs, très longs) moments inattendus que seul la nature sait nous offrir.

Et, quelques jours plus tard, les petits ont déjà bien grandi.

*cliquez sur l’image

Teppes de Verbois/GE, juin 2020

Une année après, ou presque, dans un autre endroit, voilà qu’un jeune mâle fait son apparition.

Marais de Sionnet/GE, mai 2021

On pourrait croire que les chevreuils recherchent la protection de bois touffus pour se cacher d’un prédateur improbable et des chiens qui hantent nos campagnes. Ils ont certes besoin de quelques arbres et buissons pour passer des nuits tranquilles, mais ils aiment les vastes espaces des champs qui leur permettent d’apercevoir tout intrus et prendre la poudre d’escampette.

Avully /GE, février et avril 2022

Celle-ci se nourrissait tranquillement dans les prés récemment fauchés. De temps en temps, elle levait la tête dans la direction opposée à notre approche, intriguée par la présence d’un photographe caché sous une tente. Nous avons profité de l’occasion sans vergogne.

Devant Forestal/GE, juillet 2023

HISTOIRES D’EAU

Entre le Rhône et l’Allondon, maître Soleil, un metteur en scène d’exception, a mis en place son spectacle d’ombres et lumière.

Silence, on tourne.

Les acteurs sont souvent les mêmes, mais tous savent jouer plusieurs rôles. La foulque irascible qui défend son territoire, est aussi une maman calme et attentive qui nourrit son rejeton. La buse variable qui vient de prélever sa pitance, semble somnoler, faussement indifférente, sur sa branche préférée. Le grèbe huppé nourrit ses canetons voraces, mais attrape un poisson et fuit dans les roseaux pour le déguster tranquillement…

Ne manque pas la star incognito qui se montre un court instant pour mieux disparaître et se faire désirer.

Tadorne de Belon ou mélange de gênes ? Si quelqu’un a la réponse, il est bienvenu au spectacle.